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12 légumes oubliés et leurs bienfaits pour la santé

12 légumes oubliés et leurs bienfaits pour la santé © iStock / rudisill

Publié par Caroline Henry  |  Mis à jour le par Mathilde Pujol

En collaboration avec Dr Jean-Louis Berta (Médecin nutritionniste) , Annick Champetier de Ribes (Diététicienne-nutritionniste) et Bérengère Abraham (Auteure et styliste culinaire)

En quelques années, pâtissons, topinambours, panais, tétragones, cerfeuils et autres rutabagas ont fait un retour sur les étals et ont séduit les grands chefs. Plein feux sur ces les légumes d'antan et leurs bienfaits santé, dont les formes et les couleurs peu ordinaires cachent bien souvent un véritable intérêt nutritionnel.

L'essentiel

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  • Les légumes oubliés, tels que panais, salsifis, cerfeuil, pâtisson, topinambour, chou kale, ou encore courge butternut, enrichissent les étals d’hiver en diversifiant l’offre de produits frais, locaux et de saison.
  • Ces variétés, difficiles à cultiver et moins attrayantes visuellement, ont été délaissées au profit de légumes plus standardisés, mais reviennent grâce à l’intérêt croissant pour le fait maison et le consommer local.
  • Les légumes anciens se distinguent par leur richesse en fibres, vitamines, minéraux et antioxydants, contribuant à une alimentation équilibrée et protectrice, tout en offrant des saveurs et textures uniques.

Délaissés, voire oubliés, certains légumes font un retour en force chez nos maraîchers. Une aubaine : qu’ils soient racines (panais, salsifis, cerfeuil tubéreux, crosne, topinambour…), feuilles (chou kale, cardon, blette…) ou fruits (courge butternut, pâtisson, potimarron…), ils viennent diversifier nos étals d’hiver souvent tristes et peu fournis.

C’est quoi les légumes oubliés ou légumes anciens ?

Alors que l’on recommande d’augmenter la consommation de légumes, surtout frais, locaux et de saison, on peine à comprendre comment ces variétés ont pu disparaître pendant des décennies.

Ces légumes offrent un rendement insatisfaisant aux producteurs, car ils sont généralement difficiles à cultiver. Souvent terreux, de formes improbables et parfois d’aspect peu appétissant, ils ne correspondent pas non plus aux 'canons de beauté' de nos étals où tout est uniformisé et calibré, dit le Dr Jean-Louis Berta, médecin nutritionniste.

Question préparation, ce n’est pas non plus la panacée. « Beaucoup d’entre eux demandent à être soigneusement lavés, coupés, épluchés », ajoute Annick Champetier de Ribes, diététicienne-nutritionniste. « Et ils nécessitent souvent d’être cuits et introduits dans des préparations culinaires avant d’être dégustés.

Or, durant des années, on a eu moins l’envie et le temps de cuisiner. Leur retour accompagne naturellement l’actuelle mode du fait maison, des produits 'vrais' et du consommer local ». Cerise sur le gâteau : les oubliés du potager ne sont pas en reste côté apports nutritionnels. Alors, osons profiter de leurs saveurs, couleurs et textures si particulières !

Quelles sont les propriétés des légumes rares et oubliés ?

Les légumes d’antan sont des excitateurs de papilles

« Les oubliés du potager permettent de réintroduire de la variété dans l’alimentation et de consommer davantage de légumes à une période de l’année où l’offre reste limitée », estime Annick Champetier de Ribes. « Quoi de plus palpitant que de redécouvrir les légumes que cuisinaient nos ancêtres ? » s’enthousiasme Bérengère Abraham, auteure et styliste culinaire. « Leurs couleurs bigarrées et leurs silhouettes étonnantes apportent tant de nouveauté et d’originalité dans nos assiettes ».

Ils sont fortifiants

Riches, comme tous les végétaux frais, en fibres, vitamines (B, C, E…) et minéraux variés (potassium, calcium, magnésium, zinc…), ces légumes contribuent à satisfaire nos besoins en micronutriments à une époque de l’année où notre alimentation, souvent répétitive et plus transformée, peine parfois à y parvenir. « En mettre régulièrement au menu permet d’équilibrer les apports nutritionnels et les diversifier pour rester en forme et en bonne santé », souligne la diététicienne.

Ils sont nourrissants

« La plupart de ces légumes ont pour point commun d’apporter de l’énergie sous forme d’amidon », explique le Dr Berta. « Ces glucides dont l’absorption est ralentie par la présence de fibres rassasient et offrent une satiété durable, ce qui est appréciable en période hivernale ». Ainsi, ils sont indiqués pour remplacer ou compléter la pomme de terre dans les potages et les purées.

Ils sont protecteurs

Carottes jaunes, choux vert foncé, courge musquée orange fluo, pommes de terre violettes, navet noir… leurs couleurs vives et variées révèlent la présence de pigments antioxydants (carotènes, flavonoïdes…) qui luttent contre les méfaits des radicaux libres. Consommés régulièrement, les oubliés contribuent donc aussi à prévenir le vieillissement cellulaire, et les troubles cardiovasculaires, le diabète, les cancers…

Quels sont tous les bienfaits des vieux légumes d’autrefois ?

Les légumes-racines

Quid des racines de toutes les couleurs ?

Des carottes jaunes (yellow stone) ou rouges (purple dragon), des betteraves oranges (Golden, Burpee’s) ou rayées blanc et rose (Tonda di chiogga), des navets noirs ou encore des pommes de terre violettes (vitelotte)... ces couleurs ne sont pas le résultat de colorants ni de manipulations génétiques ! Il s’agit, là encore, de variétés oubliées au fil des siècles. Il ne faut pas hésiter à les mettre au menu : outre leurs saveurs particulières, elles contiennent, comme le montrent les pigments responsables de leurs couleurs, des substances antioxydantes variées qui contribuent à limiter le vieillissement cellulaire et les maladies dégénératives.

Les légumes-feuilles

Les légumes-fruits

Comment bien choisir ses légumes oubliés, les conserver et les cuisiner ?

Tous ces légumes doivent être achetés ultra-frais. Il faut veiller à ce qu’ils ne soient ni secs, ni flétris. Les racines doivent être bombées, les feuilles bien vertes et brillantes, les fruits lisses et fermes au toucher, recommande Bérengère Abraham, auteure et styliste culinaire.

Mous ou flétris, ils risquent en effet d’offrir une chair filandreuse et moins d’atouts nutritionnels.

Comment les conserver ?

L’idéal, pour préserver les qualités gustatives et nutritionnelles, c’est dans une cave sèche, fraîche et sombre, à plat dans une cagette recouverte d’un journal. « À défaut, la plupart peuvent se conserver une semaine dans le bac à légumes du frigo », dit Bérengère Abraham. « Plus faciles à garder dans la durée, les grosses courges peuvent rester à l’air libre. Cependant, plus on attendra, plus leur chair aura tendance à se flétrir ». Lavés puis coupés en gros morceaux, certaines (potiron, butternut…) peuvent aussi être congelées.

Comment les préparer ?

  • Les légumes racines doivent être soigneusement lavés afin d’enlever toute trace de terre et épluchés. « Lorsque la peau est très fine, on peut se contenter de les frotter dans un torchon avec du gros sel », conseille Bérengère Abraham. « Comme ils s’oxydent très vite, il est préférable de les plonger dans un bol d’eau citronnée après les avoir épluchés et coupés afin d’éviter qu’ils ne noircissent » ;
  • Les légumes feuilles doivent simplement être passés sous l’eau puis délicatement épongés avec du papier absorbant ;
  • Quant aux courges, il est préférable d’enlever le cœur filandreux et la peau épaisse avant de les cuisiner.

Les légumes oubliés sont-ils moins traités ?

Malheureusement non. « Ce n’est pas parce qu’il s’agit de légumes anciens qu’ils sont épargnés par les cultures utilisant des pesticides », déplore le Dr Jean-Louis Berta. « Cependant, les cultures de légumes racines et de courges sont assez limitées au niveau des traitements chimiques, et nombre de ces légumes oubliés se vendent surtout dans des circuits courts, souvent plus respectueux de l’environnement ». Pour éviter les traces de pesticides, mieux vaut donc bien choisir son producteur ou préférer le bio, notamment pour les légumes feuilles, davantage exposés.

Sources

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