Le mal de gorge se caractérise par une inflammation de la muqueuse de la gorge. Pour la protéger, il faut avoir recours à des plantes riches en tanins, ayant des vertus antalgiques, antibactériennes, anti-infectieuses et anti-inflammatoires. Quelles sont-elles ? Comment les utiliser ? Tous nos conseils pour guérir vite.
Quelles plantes anti-inflammatoires contre le mal de gorge ?
On peut se tourner vers des plantes de la famille des rosacées.
Ces dernières, comme les feuilles de ronce, d’aigremoine, les racines de benoîte, sont riches en tanins, protecteurs de la muqueuse de la gorge. Elles ont également des vertus anti-inflammatoires, antalgiques, antivirales et antibactériennes, explique le précise le Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste et phytothérapeute.
Les feuilles de ronce
« Elles se préparent en décoction pour extraire les tanins », précise le médecin phytothérapeute.
- La recette : Faire bouillir ½ litre d’eau. Y jeter 2 bonnes pincées de feuilles de ronce. Laisser bouillir à couvert 2 à 3 minutes. Laisser infuser ensuite 15 minutes Filtrer. Exprimer les feuilles pour qu’elles sortent tout leur jus ;
- La prescription : boire 4 fois par jour lentement cette infusion pour qu’elle soit bien au contact avec les muqueuses, puis diminuer le nombre de prises quotidiennes sur 4 jours. « Les personnes qui n’apprécient pas le goût des feuilles de ronce peuvent faire des gargarismes trois à quatre fois par jour », propose le médecin.
Le mélange feuilles de ronce et de sauge
« Les feuilles de sauge sont complémentaires des feuilles de ronce grâce à leurs actions antalgique, anti-inflammatoire et antibactérienne », explique le phytothérapeute.
- La recette : faire bouillir ½ l d’eau. Y jeter une grosse pincée de feuilles de ronce et une de feuilles de sauge. Laisser bouillir 2 à 3 minutes. Infuser 15 minutes Filtrer ;
- La prescription : boire 4 fois par jour lentement cette infusion pour qu’elle soit bien au contact avec les muqueuses, puis diminuer le nombre de prises quotidiennes sur 4 jours.
Les racines de benoîte
« C’est une petite plante très intéressante de la famille des rosacées qui contient 20 % de tanins », explique le Dr Morel. « Elle est anti-inflammatoire, antivirale et protectrice, mais aussi antalgique grâce à une huile essentielle à base d’eugénol qu’elle contient ».
- La recette : faire bouillir ½ litre d’eau. Y jeter une grosse pincée de racines de benoîte. Laisser bouillir 2 minutes, pas plus pour ne pas perdre les principes actifs de la plante. Infuser 15 minutes Filtrer ;
- La prescription : boire l’infusion 3 à 4 fois par jour puis diminuer le nombre de prises sur 4 jours.
Quelles plantes anti-infectieuses contre le mal de gorge ?
Trois plantes ressortent : le thym, l’origan et le serpolet. Elles contiennent des principes actifs phénoliques et des terpènes anti-inflammatoires.
Ces plantes sont également immunostimulantes, toniques et antimicrobiennes grâce à leur huile essentielle. On peut les utiliser en prévention tout l’hiver en faisant des cures, soit de 2 semaines puis on arrête 1 semaine, soit d’une semaine sur deux. Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste et phytothérapeute
La recette
Que l’on choisisse le thym, l’origan ou le serpolet, faire une infusion de 2 c. à c. dans 300 ml d’eau.
La prescription : boire 100 ml trois fois par jour pendant 4 jours minimum ou en cure comme proposé ci-dessus.
À savoir : « Réduire la dose chez les femmes enceintes, et chez l’enfant préférer le serpolet moins concentré en principes actifs phénoliques », conseille le médecin.
En vidéo : mal de gorge, quelles solutions en phytothérapie ?
Quelles plantes anti-virales contre le mal de gorge ?
« Les maux de gorge étant d’origine virale, on peut se tourner vers les baies de sureau aux vertus antivirales et antigrippales, et efficaces sur certains coronavirus, mais aussi vers l’argousier en traitement de fond préventif, et vers tous les petits fruits rouges et noirs pour leur richesse en vitamine C et en anthocyanes, très protecteurs des muqueuses », informe le phytothérapeute.
La prescription : les baies de sureau se prennent en jus à boire lentement pour qu’il tapisse bien les muqueuses. « On peut aussi les prendre en gélules d’extrait, à raison de 4 fois par jour en début d’infection puis on espace les prises : 3 fois par jour, 2 fois par jour, sur 5 jours », propose le Dr Morel.
Le jus d’argousier se prend en traitement de fond préventif à raison de 3 cm dans un verre tous les matins pendant 3 semaines, puis on arrête une semaine et on reprend.
Le miel et la propolis pour soigner les maux de gorge
Les produits de la ruche ont des propriétés adoucissantes, anti-infectieuses, anti-inflammatoires et immunostimulantes. Dr Jean-Michel Morel.
La prescription : 1 pastille de propolis toutes les 2 à 3 heures environ puis on espace petit à petit les prises sur quelques jours, ou 3 à 4 grains de propolis à laisser fondre en bouche pour que la propolis se libère lentement.
« Le miel peut être utilisé pour confectionner un miellat avec des huiles essentielles », explique le médecin.
Mal de gorge : que prendre comme huiles essentielles ?
Les huiles essentielles peuvent s’avérer utiles en cas de mal de gorge. On s’orientera vers :
- L’huile essentielle de citron ;
- L'huile essentielle d’arbre à thé ;
- L'huile essentielle de menthe poivrée, « qui sont toutes les trois anti-infectieuses, antivirales », précise le Dr Morel.
Comment les prend-on ? « Dans un miellat, c’est-à-dire, en mélangeant dans une cuillerée à soupe du miel et 1 goutte d’huile essentielle de citron et 1 goutte d’huile essentielle d’arbre à thé. Il faut mélanger longtemps, jusqu’à obtention d’une pâte blanchâtre », détaille le phytothérapeute. Ce miellat est à laisser fondre dans la bouche 3 à 4 fois par jour.
Pour traiter la douleur dans la gorge
« En cas de douleur dans la gorge, on remplace l’huile essentielle de citron par 1 goutte d’huile essentielle d’arbre à thé, avec 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée. Attention, ce mélange ne peut être donné à l’enfant ! », avertit le praticien.
Et voilà de quoi se soigner naturellement cet hiver au cas où l’on aurait oublié son écharpe et son bonnet, et attrapé un mal de gorge.