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La fin des nitrites dans la charcuterie d'ici 2025 ?

La fin des nitrites dans la charcuterie d'ici 2025 ?

Publié le par Johanna Amselem

Un rapport parlementaire, présenté mercredi 13 janvier, plaide pour un bannissement progressif, d’ici à 2025, des sels nitrités dans la charcuterie.

Il devrait bientôt y avoir du changement dans nos assiettes. Ce mercredi 13 janvier, trois parlementaires ont remis un rapport qui recommande d'interdire les nitrites dans les charcuteries, dès 2023 pour les jambons crus. Pour les jambons cuits, les rillettes et les lardons, les nitrites pourraient, eux, disparaitre à partir de janvier 2025.

Des additifs controversés

Les nitrites sont des additifs controversés utilisés afin d’allonger la durée de conservation et éviter l’oxydation. Cependant, ils sont également soupçonnés de favoriser l’apparition de certains cancers. Dans ce rapport, consulté par l’Agence France-Presse, les auteurs s’appuient sur des auditions de scientifiques pour appuyer leur argumentaire. A l’image du professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer qui avait assuré que "le fait de traiter les charcuteries aux nitrites semble être franchement corrélé" à une augmentation du caractère cancérigène de la viande. 

Pour l’avenir, les auteurs de ce rapport recommandent l’interdiction de "l’utilisation des additifs nitrés dans la charcuterie à compter du 1er janvier 2023 pour les produits à base de viande non traités thermiquement" et "à compter du 1er janvier 2025 pour l’ensemble des produits de charcuterie".

Accompagner la filière

"Cette interdiction, qui exige une véritable transition de la filière, doit être accompagnée par les pouvoirs publics, notamment sur le plan financier", estiment les auteurs du rapport, le député MoDem du Loiret, Richard Ramos, adversaire de longue date des additifs nitrités, et ses collègues Barbara Bessot-Ballot (La République en marche) et Michèle Crouzet (UDI).  Ainsi, les auteurs du rapports préconisent d’accompagner cette transition "par la mise en place d’un fonds public destiné à soutenir l’adaptation des outils de production des transformateurs".
 
Selon le rapport, "76% environ de la charcuterie mise sur le marché dans la grande distribution contiendrait des nitrates ou des nitrites". Quant aux industriels, eux réclament aux parlementaires d’attendre la parution d’un avis de l’Anses (Agence nationale de l'alimentation) demandé par le gouvernement, pour s’emparer du sujet. Eux défendent l’utilisation des nitrites et assurent que le manque de conservateurs dans la charcuterie peut favoriser l’apparition du botulisme. Un argument rejeté par les députés car certains produits déjà proposés sans nitrites n’ont pas causé ce type d’effets.

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