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Troubles psychotiques et psychoses : ce qu'il faut savoir

Tout savoir sur les psychoses et troubles psychotiques © iStock

Publié par Dora Laty  |  Mis à jour le par Mathilde Pujol

En collaboration avec Dre Clara Brichant Petitjean (Psychiatre libérale)

Les troubles psychotiques affecteraient entre 0,5 et 2 % de la population générale. Près de la moitié d’entre eux sont atteints de schizophrénie. Mais qu’appelle-t-on « psychose » ? Quels sont les signes et les traitements des maladies psychotiques ? Le point avec la Dre Clara Brichant Petitjean, psychiatre libérale.

Définition : les psychoses ou troubles psychotiques, c'est quoi ?

La psychose caractérise un état psychique de perte de contact avec la réalité. Nous parlons plus couramment de « folie ». Cette notion a été notamment décrite par Jean Bergeret et Sigmund Freud comme une structure psychique.

Aujourd’hui, en psychiatrie, le terme de psychose est désuet. Toutefois le DSM V présente des pathologies mentales caractérisées par une altération du rapport à la réalité : le trouble délirant persistant, le trouble psychotique bref, le trouble schizo-affectif, le trouble psychotique induit par une substance, la schizophrénie et le trouble bipolaire (ou psychose maniacodépressive). Ces troubles sont susceptibles de se développer dès l’adolescence ou au début de l’âge adulte (entre 15 et 30 ans), même s’il existe des formes infantiles ou plus tardives.

Les troubles psychotiques se caractérisent par une altération de la perception de la réalité et par une absence d’autocritique du patient : « c’est souvent le cas au moment des phases psychotiques mais parfois les patients sont en mesure de critiquer leur vécu délirant, notamment une fois que les symptômes ont diminué, voire disparu », nuance la docteure Clara Brichant Petitjean, psychiatre libérale. Ils peuvent aussi s’accompagner d’une déstructuration de la pensée et du discours, d’un comportement moteur anormal et d’une discordance idéo-affective.

D’où vient le terme de psychose ?

Le terme psychose vient du grec psyché signifiant « esprit » et osis désignant les maladies non inflammatoires.

Selon l’Encyclopédie Universalis, c’est au docteur Ernst von Feuchtersleben que l’on doit l’apparition de ce terme en 1845 qui signifie alors « maladie de l’esprit ». Toutefois, le professeur François Sauvagnat fait remarquer que Ernst von Feuchtersleben n’a fait que reprendre un terme employé plus tôt par le médecin Karl Friedrich Canstatt dans un de ses ouvrages (source 1).

Par la suite le terme de psychose s’étend en Allemagne avant d’être aussi utilisé en France pour désigner les maladies de l’esprit (souvent par opposition aux maladies du système nerveux ou « névroses »). Emil Kraeplin, dans son Traité de psychiatrie (1883-1915), établit une classification des maladies mentales distinguant alors 3 formes de psychose : la démence précoce, la folie maniacodépressive et la paranoïa (source 1). Le terme de « psychose » sera repris et théorisé par de nombreux intellectuels dont Lacan et Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse.

Qu’est-ce que la psychose en psychanalyse ?

Sigmund Freud est l’un des premiers à décrire la structure de l’appareil psychique : il distingue la névrose, la psychose et la perversion (source 2). Plus tard, le médecin Jean Bergeret rejoindra cette conception à ceci près qu’il incorpore la perversion dans une structure (qu’il définit d’instable) : les états limites.

Selon Freud, « si nous jetons un cristal par terre, il se brise, mais pas n’importe comment, il se casse suivant ses directions de clivage en des morceaux dont la délimitation, bien qu’invisible, était cependant déterminée à l’avance par la structure du cristal » (source 3). Cette métaphore du cristal nous aide à comprendre que l’individu naît avec une structure prédéfinie et que si ce dernier vit des évènements traumatisants (représenté par le cristal qui tombe et se brise), il peut développer les symptômes propres à sa structure : c’est la décompensation psychique.

Dans le cas de la psychose, les évènements traumatisants seraient rejetés par le sujet dont l’esprit va fabriquer une nouvelle réalité : Freud appelle ce mécanisme de défense le déni. Il en est autrement dans la névrose où le sujet vit un échec du refoulement des évènements traumatiques qui font leur réapparition sous la forme de symptômes : phobies, obsessions…

Quelles sont les différentes formes de psychose ?

Dans le DSM V, on retrouve la notion de psychose dans différents diagnostics :

Le trouble délirant persistant

La personne a une ou plusieurs idée(s) délirante(s) de manière généralement chronique « Il peut s’agir par exemple d’un délire érotomaniaque : le patient est convaincu d’être aimé par une autre personne souvent célèbre ou d’un rang social élevé. Le sujet tentera d’entrer en contact avec cette dernière. En dehors de cette croyance erronée, la personne peut conserver un fonctionnement relativement normal. Une psychose peut causer des dégâts dans un seul secteur de la vie du patient (par exemple dans le domaine professionnel) : nous parlons de délire en secteur. Lorsque le délire touche plusieurs domaines de la vie du malade, nous parlons de délire en réseau », explique la psychiatre Clara Brichant Petitjean.

Le trouble psychotique bref

« Le délire n’est que transitoire et ne dure que pendant une période très circonscrite dans le temps, allant de 1 jour à 1 mois », selon la spécialiste. Le patient présente des idées délirantes et/ou des hallucinations. Habituellement la personne retrouve son fonctionnement antérieur habituel après l’épisode psychotique. Il peut toutefois arriver que l’épisode évolue vers une schizophrénie.

Le trouble schizo-affectif

« C’est un trouble qui se situe aux confins entre la schizophrénie et le trouble de l’humeur. La personne présente à la fois un ensemble de symptômes psychotiques (délires, hallucinations, désorganisation) mais aussi des symptômes d’épisodes dépressifs et/ou maniaques. Ce qui différencie ce trouble de la bipolarité est la nature des symptômes en période intercritique, à savoir entre les épisodes maniaques ou dépressifs », explique la praticienne.

Le trouble psychotique induit par une substance

C’est lorsque la cause des hallucinations ou des idées délirantes est la consommation d’une substance addictive. Les symptômes apparaissent pendant ou après l’utilisation de la substance causale et peuvent persister quelques jours. Toutefois, lors de l’arrêt prolongé de la substance, le dysfonctionnement disparaît et on observe un retour à un fonctionnement normal. Ce trouble est induit par l’alcool ou les stupéfiants.

La schizophrénie

Il s’agit d’un trouble chronique dont les symptômes évoluent depuis au moins 6 mois. Sa présentation est hétérogène : les manifestations sont différentes d’une personne à l’autre. La maladie se déclare par une période prémorbide ou « prodrome » qui peut durer de 2 à 5 ans avec symptômes atténués. Les symptômes vont s’accentuer à l’approche de la phase psychotique. La personne va ensuite alterner les épisodes psychotiques (présentant des délires, des hallucinations, une désorganisation de pensée et un retrait cognitivo-affectif) et les phases de rémission pendant lesquelles les symptômes seront moins importants.

Les études montrent que plus la durée de la maladie non traitée est longue, plus elle devient difficile à soigner et plus le cours évolutif est de mauvais pronostic. C’est pourquoi nous recommandons un dépistage précoce afin de mettre en place des soins adaptés rapidement, alerte Clara Brichant Petitjean, psychiatre.

Le trouble bipolaire

Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur caractérisé par l’alternance de phases dépressives et de phases maniaques ou hypomaniaques. C’est lors de ces périodes de déstabilisation de l’humeur que des idées délirantes et/ou des hallucinations peuvent survenir.

Causes : pourquoi devient-on psychotique ?

Les psychoses sont des maladies d’origine multifactorielle. Elles résultent le plus souvent d’une conjonction de facteurs de risque.

Une vulnérabilité génétique

C’est particulièrement le cas de la schizophrénie. Selon l’Inserm, des variations génétiques communes sont identifiées comme associées à un léger surrisque de développer la maladie en présence de facteurs de risque environnementaux. Aussi des mutations génétiques plus rares ont été décrites comme ayant un impact majeur (même en l’absence de facteur de risques environnementaux) : ces altérations toucheraient des gènes jouant un rôle dans la plasticité neuronale. Mais dans l’ensemble le facteur génétique reste modéré : par exemple, chez les jumeaux monozygotes, le risque de développer une schizophrénie pour l’un lorsque le second est atteint, n’est que de 40 % (source 4).

Les troubles précoces du développement

Certains éléments influençant le développement fœtal pourraient expliquer certains cas de schizophrénie. Il s’agirait notamment d’une incompatibilité des rhésus ou de complications liées à une grippe pendant la grossesse (source 4).

Une composante environnementale :

  • Le stress pourrait altérer différents mécanismes biologiques au niveau des structures cérébrales. Le stress expliquerait des taux accrus de schizophrénie dans des milieux urbains parmi les sujets ayant eu un parcours de migration pendant l’enfance ou l’adolescence (source 5). Il en va de même des bouffées délirantes aiguës qui peuvent survenir de façon brutale : cette décompensation peut s’expliquer par le stress et/ou le surmenage (source 6) ;
  • Un relationnel/environnement difficile ou hostile : La période de crise sanitaire de la Covid-19 est un bon exemple, le confinement et l’enfermement avec l’entourage peuvent causer des manifestations psychotiques. Par le passé, des cas avaient été observés chez des jeunes appelés au service militaire obligatoire (source 6) ;
  • Un évènement marquant : il est souvent le déclencheur de bouffées délirantes épisodiques. Il peut s’agir d’un deuil, d’une rupture amoureuse, un échec professionnel, un accouchement… À noter que les bouffées délirantes sont parfois les premiers symptômes d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire ;
  • La consommation de stupéfiants notamment de cannabis a été identifiée comme facteur de risque. Ce dernier perturberait la maturation cérébrale en agissant sur les récepteurs qu’il active. Le cannabis doublerait le risque de schizophrénie. Cet effet n’est pas systématique et dépend de l’individu, de la dose, de la durée d’utilisation et de l’âge d’exposition. Certains travaux ont d’ailleurs montré que les consommateurs les plus sensibles aux effets psychotiques présentaient des variantes génétiques particulières (source 4). Des symptômes psychotiques peuvent aussi être liés à l’effet de l’alcool, des stimulants (cocaïnes, amphétamines…), des hallucinogènes comme le LSD ou le PCP. Ces derniers peuvent causer un trouble bref ou persistant pendant des mois après la dernière consommation. Un sevrage à l’alcool peut aussi être responsable de symptômes psychotiques.

Symptômes : comment reconnaître une personne atteinte de psychose ?

Les psychoses peuvent regrouper un ou plusieurs des symptômes suivants.

Les symptômes positifs

  • Les idées délirantes : il s’agit d’idées inexactes qui ne changent pas même quand l’individu est confronté à des évènements qui les contredisent. Ces idées portent généralement sur plusieurs thèmes :
  1. Les idées de persécution ou « paranoïa » : la personne se croit suivie, pense que les gens se moquent d’elle ou lui veulent du mal. La CIA et le FBI font souvent partie du délire, l’impression d’avoir été empoisonnée entre aussi dans cette catégorie, les idées mystiques ou religieuses sont aussi fréquentes (relation spéciale avec Dieu par exemple, interprétation des évènements comme étant le résultat d’incantations…) ;
  2. Les idées de références : le sujet a l’impression que des gestes, phénomènes de l’environnement lui sont spécialement destinés. Par exemple : une personne décode dans le journal qu’une mission lui est spécialement confiée ;
  3. Les idées mégalomaniaques ou de grandeur correspondent aux pensées d’une personne qui croit à tort qu’elle a des pouvoirs particuliers ou une richesse spéciale ;
  4. Les idées érotomaniaques sont la croyance absolue par le patient qu’une personne est amoureuse de lui ;
  5. Les idées somatiques sont des idées erronées sur la santé et le fonctionnement des organes. Par exemple : un patient peut penser que son cœur contient des métaux et qu’il faut les extraire ;
  6. Une autre idée délirante rencontrée est l’impression de se faire voler ses pensées ou qu’une force contrôle ses pensées ou son comportement.

Souvent, plusieurs thèmes peuvent être compris dans un même délire.

Les idées délirantes peuvent être d’ordre imaginatif ou intuitif (le scénario est dicté par l’intuition ou l’imagination du sujet). Il peut aussi être interprétatif, c’est-à-dire que le sujet a une interprétation erronée d’un évènement extérieur qui est réel. Enfin, le délire peut se fonder sur des hallucinations. Clara Brichant Petitjean, psychiatre

  • Les hallucinations : des expériences sensorielles en l’absence de stimulus. Elles touchent le plus souvent l’ouïe : le patient entend des voix. On appelle voix mandatoires, les voix qui ordonnent à la personne de faire quelque chose. Les hallucinations visuelles sont aussi fréquentes : elles se limitent le plus souvent à des ombres ou à des formes fugaces. Les hallucinations tactiles sont plus rares : le malade peut par exemple sentir qu’il a des animaux sous la peau… On peut trouver ces hallucinations dans l’intoxication à la méthamphétamine ou dans le sevrage d’alcool. Enfin il existe aussi des hallucinations gustatives et olfactives : les patients témoignent souvent que ces goûts/odeurs imaginaires sont désagréables.
  • La pensée désorganisée : elle se détecte lors d’une discussion avec le patient. Il y a alors des erreurs de syntaxe ou un manque de sens des phrases. La pensée désorganisée peut se traduire par :
  1. Des incohérences et relâchements des associations : toutes sortes de sujets sont abordés sans rapport entre eux ;
  2. Des pensées tangentielles : le discours est cohérent mais comporte des digressions, le malade s’éloigne peu à peu du sujet ;
  3. Des salades de mots : le discours ne veut plus rien dire. Il n’y a aucun respect de la syntaxe ;
  4. Une incapacité totale à communiquer.
  • Un comportement moteur anormal : le patient a des difficultés à amener une action à son but : des tâches comme se laver ou préparer son repas sont compromises ;
  • La catatonie se traduit par le fait que le sujet répond peu ou pas aux stimuli de l’environnement. Il peut même demeurer dans une position étrange et inappropriée au contexte ;
  • L’agnosie ou conviction délirante : la personne n’a pas conscience de souffrir d’un trouble mental. Toutefois, certains psychotiques peuvent parfois prendre conscience de leur maladie ou de leurs idées délirantes en dehors des périodes crises, ce qui les aide à accepter les traitements.

Les symptômes négatifs

Ils se manifestent notamment dans le cas de la schizophrénie :

  • Diminution de l’expression émotionnelle : visage inexpressif, regard vide ou moins soutenu, moins de mouvements du corps… ;
  • Aboulie : diminution de la motivation à faire des activités. On pourrait penser à tort qu’il s’agit de paresse ;
  • Anhédonie : difficulté à éprouver du plaisir et à se souvenir des plaisirs éprouvés par le passé ;
  • Alogie : pauvreté du discours, réponses courtes peu élaborées avec les mêmes mots ;
  • Déficit cognitif : difficulté à vivre normalement de façon autonome : trouble de la mémoire, incapacité à s’organiser ou à prendre des décisions ou des initiatives, difficulté à percevoir l’intention des autres : « par exemple si un couple se met à rire ensemble, le patient pourrait penser qu’il se moque de lui. Il peut aussi y avoir une véritable discordance idéo-affective, c’est-à-dire un décalage entre ce que le sujet dit et son expression émotionnelle. Ainsi, le malade peut expliquer que l’un de ses proches est décédé tout en souriant », détaille la Dre Clara Brichant Petitjean.

Troubles psychotiques : quels conseils de prévention ?

Il est difficile de prévoir et de prévenir la survenance d’une telle maladie mentale. Il est toutefois conseillé :

  • D’éviter la consommation de stupéfiants notamment le cannabis à l’adolescence ;
  • De consulter un spécialiste dès les premiers symptômes et accepter les traitements pour éviter les rechutes.

Examens : comment savoir si l'on souffre d'un trouble psychotique ?

Seul un psychiatre peut poser le diagnostic de psychose. Ce dernier s’affine au fil des consultations.

Comment soigner une psychose ? Quels sont les traitements ?

Les traitements médicamenteux

Le traitement des symptômes psychotiques à proprement parler passe par la prise de médicaments neuroleptiques ou antipsychotiques. Ces traitements permettent de lutter contre la perte de contact avec la réalité et la désorganisation de pensée. Le patient ne souffre donc plus de délires, d’hallucinations et son discours redevient cohérent. Toutefois, ces traitements soulagent moins les symptômes dits « négatifs » c’est-à-dire la capacité à développer des relations affectives, à éprouver et à communiquer des sentiments, à accomplir certaines tâches…

Le traitement est adapté en fonction de la réponse du sujet. Il existe deux générations de neuroleptiques :

  • Les neuroleptiques de première génération ou neuroleptiques typiques découverts dans les années 1950 : chlorpromazine (Largactil®), cyamémazine (Tercian®), lévomépromazine (Nozinan®), fluphénazine, décanoate de fluphénazine (Modécate®), perphénazine, énantate de perphénazine (Trilafon®), pipotiazine, palmitate de pipotiazine (Piportil®), prochlorpérazine (Compazine®), thioridazine, trifluopérazine, l’halopéridol, décanoate d’halopéridol (Haldol®), pipampérone (Dipiperon®), pimozide (Oarap®), penfluridol (Semap®), tiapride, zuclopenthixol, décanoate de zuclopenthixol (Clopixol®), Flupentixol, décanoate de flupentixol (Fluanxol®), loxapine (Loxapac®) ;
  • Les neuroleptiques de seconde génération ou neuroleptiques atypiques ont été découverts plus récemment : clozapine (Leponex®), olanzapine (Zyprexa®), rispéridone (Risperdal®), quétiapine (Xéroquel®), ziprasidone, amisulpride (Solian®), palmitate de palipéridone (Invega®, Xeplion®), aripiprazole (Abilify®).

En cas de psychose liée à la prise de substances psychogènes (psychose toxique) l’arrêt de la consommation du produit causal est la première solution. Toutefois, si les symptômes persistent plusieurs semaines/mois, le médecin peut prescrire des neuroleptiques.

En cas de trouble schizo-affectif, un régulateur d’humeur est généralement prescrit en plus du traitement par neuroleptique.

Enfin, le trouble bipolaire est généralement traité par un régulateur d’humeur (le lithium, Téralithe®) qui est le traitement de première intention, même en cas de symptômes psychotiques (dans la mesure où ces symptômes sont liés aux variations d’humeur). Parfois des antiépileptiques sont prescrits en seconde intention (valproate, carbamazépine, lamotrigine). Souvent des neuroleptiques ou antipsychotiques sont nécessaires en seconde intention.

La RTMS ou stimulation magnétique transcrânienne

La RTMS peut être indiquée en complément d’un traitement médicamenteux pour traiter le trouble bipolaire ou les troubles psychotiques chroniques tels que la schizophrénie. Elle consiste à appliquer une impulsion magnétique sur le cortex cérébral à travers le crâne de façon indolore au moyen d’une bobine. L’intervention ne nécessite pas d’anesthésie, ni aucun geste de nature chirurgical. Les séances durent de 10 à 30 minutes et s’effectuent en ambulatoire.

La sismothérapie (électroconvulsivothérapie)

Anciennement appelée « électrochocs », la sismothérapie est un traitement de seconde intention des troubles bipolaires et de la schizophrénie (trouble schizo-affectif ou paranoïde aigus). L’intervention s’effectue sous anesthésie générale. Le patient reçoit un courant électrique à l’intérieur du cerveau. Ce dernier va provoquer une crise d’épilepsie déclenchant la production de neurohormones. Ces substances vont favoriser le développement de nouvelles connexions cérébrales.

Sources

Publié par Dora Laty  |  Mis à jour le par Mathilde Pujol

En collaboration avec Dre Clara Brichant Petitjean (Psychiatre libérale)

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