Amendements sur les premiers textes examinés, rappels du réglement... toutes les ficelles de procédure parlementaire pour retarder le débat sur ce sujet polémique ont été utilisées. Résultat : les députés n'ont pu examiner hier, comme prévu, le texte visant à autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Depuis 2004, la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires est interdite en France, sauf dérogation. Chaque projet de recherche scientifique doit être soumis à l’approbation et au contrôle de l’Agence de la biomédecine. Cette position a été confirmée en 2011 lors de la révision de la loi de bioéthique.
En décembre dernier, une proposition de loi présentée par le groupe des Radicaux de gauche a été adoptée par le Sénat. Elle renverse la situation. Désormais, la recherche sur l’embryon serait autorisée, sous certaines conditions (projet scientifiquement pertinent, finalité médicale, garanties éthiques…).
C’est cette proposition qui devait être examinée hier par l’Assemblée nationale. Aucune date de réexamen n'est pour l'instant annoncée.