Dormir au moins sept heures par nuit pourrait nous aider à réduire notre consommation de sucre, selon une publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition. Et le fait d’augmenter son temps de sommeil serait un objectif atteignable pour les adultes en bonne santé qui ont l’habitude de ne pas dormir suffisamment, ajoutent les auteurs de ces travaux. Des stratégies simples, comme la réduction du temps d'écran avant de se coucher et la suppression du café en fin de journée, ont fait leurs preuves.
Des chercheurs du King's College de Londres ont recruté 42 adultes en bonne santé qui ont déclaré dormir entre 5 et 7 heures par nuit. Ils leur ont demandé de porter des traqueurs de sommeil et de tenir un journal de bord pendant une semaine. La moitié des volontaires ont ensuite participé à une consultation de 45 minutes avec un psychologue du sommeil, dans le but de prolonger leur temps d’endormissement d'une heure et demie par nuit. L'intervention a fonctionné : 86% des personnes ayant reçu les conseils ont augmenté leur temps moyen passé au lit pendant les quatre semaines de l’étude. La moitié d'entre eux ont également augmenté leur durée moyenne du sommeil, qui est passée de 52 à 88 minutes. Chez les volontaires n’ayant pas eu droit aux conseils, aucun changement important n’a été observé.
Des solutions faciles
Les chercheurs ont ensuite analysé le journal alimentaire de l’ensemble des participants. Ils ont constaté une diminution de 10 grammes de sucres ajoutés, en moyenne, par jour chez les personnes ayant augmenté leur durée de sommeil. Les chiffres suggèrent aussi que le fait de dormir plus longtemps aiderait à consommer moins de gras, mais ces résultats ne sont pas aussi probants.
Cette étude n’est pas la première à prouver que le fait de passer plus de temps au lit favoriserait une alimentation plus saine. Mais elle souligne à quel point des stratégies faciles et peu coûteuses peuvent vraiment faire la différence, insistent les scientifiques. Des études plus vastes et plus longues seront nécessaires pour tester ce type d'intervention du sommeil et observer encore mieux ses effets sur l’alimentation.