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Produits trop sucrés en outre-mer : le projet de loi définitivement adopté par le Parlement

Produits trop sucrés en outre-mer : le projet de loi définitivement adopté par le Parlement

Publié le par Johanna Amselem

Les sénateurs ont voté mardi 21 mai, sans modifications, la proposition de loi, déjà adoptée par les députés le 27 mars dernier, visant à harmoniser le taux de sucre dans les produits vendus dans les régions d'outre-mer et en métropole. L'adoption du texte est donc définitive.

Dates de péremption allongées et aliments trop sucrés, les firmes alimentaires réservent un traitement particulier à l'outre-mer. Une “pratique discriminante” désormais interdite : les députés le 27 mars, puis les sénateurs le 21 mai, ont adopté un projet de loi “visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire en outre-mer”.

Ainsi, l’article majeur interdit la différence de teneur en sucres ajoutés entre les produits vendus en France hexagonale et ceux commercialisés dans les régions d’outre-mer. Cet article concerne principalement les produits laitiers et les boissons.

Le texte rapporte en effet qu’un soda à l’orange distribué aux Antilles contient 42 % de plus de sucres que la boisson vendue en métropole. Autre exemple, un yaourt à la mangue contient 13,8 grammes de glucides en métropole contre 17,5 grammes pour le même produit laitier vendu en Guadeloupe.

Un adulte sur deux d'outre-mer en surcharge pondérale

Une habitude de consommation qui pourrait avoir une incidence sur la santé des habitants puisque 25 % des enfants et des adolescents et plus d’un adulte sur deux sont touchés par des problèmes de surcharge pondérale.

« Le fameux goût sucré des ultramarins, c’est un argument des professionnels. On nous a très certainement conditionnés à aimer le sucre, et dès le plus jeune âge », soulignait la député de Guadeloupe et rapporteure du texte, Hélène Vainqueur-Christophe.

Le texte vise aussi à harmoniser les dates limites de consommation (DLC). Mme Vainqueur-Christophe affirme que la DLC pour les yaourts est de trente jours en métropole quand elle atteint cinquante-cinq jours en outre-mer.

Une interdiction dont s’était déjà réjouie la Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) au moment de l'examen du texte par les députés en mars dernier. “Cette pratique inacceptable (…) se fait sans tenir compte des règles élémentaire de santé publique mais également au détriment des producteurs locaux, qui eux respectent la pratique en vigueur dans les profession des trente jours de DLC.”

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