Santé Magazine, le féminin qui fait du bien !

Halloween : trop de substances indésirables dans les masques, maquillages et bonbons

Halloween : trop de substances indésirables dans les masques, maquillages et bonbons

Publié le par Alexandra Bresson

A quelques jours d'intervalle, deux associations alertent sur la présence de substances toxiques comme des perturbateurs endocriniens ou des nanoparticules dans des produits phares de cette fête pour enfants. Or, ces derniers sont particulièrement vulnérables à leurs effets sur la santé.

Qui dit Halloween dit maquillage et masque en tous genres pour que les enfants paraissent le plus effrayant possible. Mais ce qui est véritablement effrayant, selon l'association 60 millions de consommateurs, c'est la composition de ces produits. En effet, alors que la présence dans les cosmétiques de produits chimiques pouvant s'avérer dangereux est prouvée, le maquillage spécial Halloween ne fait pas exception.

Or, les enfants sont particulièrement sensibles à ces composés toxiques, avec des répercussions possibles à l’âge adulte (allergies, perturbations endocriniennes), précise l'association. Après de récentes analyses, cette dernière estime que "le nombre de molécules indésirables est tellement élevé qu’il est impossible de toutes les citer".

En ce qui concerne les produits de maquillage, les experts de l'association ont détecté, entre autres substances à risques, du propylparabène, un perturbateur endocrinien potentiel, de l'hydroxyanisole butylé (BHA), un antioxydant classé "cancérogène possible" par le Centre international de recherche sur le cancer et qui peut produire des réactions allergiques de la peau ou encore du méthylisothiazolinone (MIT), un composé aussi très allergisant.

Dans ce cas quel maquillage privilégier? De manière générale, tous les produits contenant l'une des substances citée sont à "éviter" et à "écarter", estime l'association. Un produit s'est néanmoins distingué: une référence "bio", la palette "Namaki" qui "ne contient aucune molécule soupçonnée de toxicité". A noter que les maquillages sous forme de palettes s'avèrent mieux notés que les maquillages sous forme de sticks, crayons, kits et mallettes.

Du bisphénol A dans les masques

Du côté des masques de déguisement, le constat est moins alarmant. Mais pour en arriver à cette conclusion, les experts ont dû faire appel à un laboratoire, car la composition est absente des étiquettes. "Résultat: la majorité des masques de notre sélection sont recommandables, parfois sans aucune réserve, sinon pour un usage ponctuel", souligne 60 millions de consommateurs.

L'utilisation doit être limitée car, à titre d'exemple, la présence de bisphénol A, un perturbateur endocrinien dont l’utilisation est interdite dans les contenants alimentaires en France, a été révélée. Dans un autre masque, c’est le DEHP, "l’un des phtalates les plus préoccupants, qui a été mis en évidence. Dans les deux cas, les teneurs restent au-dessous des limites réglementaires", affirme l'association pour qui une "réglementation spécifique s'impose".

Car il faut un signalement spécifique pour que les déguisements et maquillages soient retirés des rayons. C'est le cas par exemple d'un kit de maquillage pour enfant Monster High Canal Toys qui contient du plomb, d'un allergène interdit dans une palette de maquillage vendue par Aldi ou encore des phtalates dans un masque dont la marque n'est pas précisée.

Des nanoparticules dans les bonbons

Les étiquettes de ces produits ne sont pas les seules qui nécessitent un coup d'oeil attentif. Les bonbons, autre produit phare d'Halloween, contiennent quant à eux des additifs (acidifiants, gélifiants, colorants) eux-mêmes susceptibles de contenir des nanoparticules, met en garde l'association Agir pour l'Environnement.

 Sa dernière enquête précise que plus de 100 produits alimentaires destinés aux enfants présents en supermarchés (bonbons Têtes brulées, Malabar, M&M’s, Skittles) en contiennent, particulièrement de dioxyde de titane, à guetter sous le nom "colorant E171". Des analyses similaires menées en juin dernier par la même association avaient montré qu'aucun produit alimentaire ne porte la mention "nano" dans la liste des ingrédients, comme l’exige la réglementation européenne.

Or, ces particules extrêmement petite ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins...), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler. "Des effets toxiques sont documentés : dysfonctionnement de l’ADN, stress oxydatif, réactions inflammatoires, mort des cellules", précise Agir pour l’Environnement, qui réclame un moratoire sur les nanoparticules.

De part ses différentes variétés, le dioxyde de titane n'est pas seulement présent dans les bonbons, mais aussi dans les produits cosmétiques et dans le secteur de la construction (bâtiment et travaux publics). En 2006, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le dioxyde de titanedans le groupe des substances "cancérogènes possibles chez l’homme "(2B).

Mais à ce jour, le dioxyde de titane ne fait pas l’objet d’un classement européen harmonisé. Fort heureusement, cet additif peut être retiré ou substitué par les industriels, mais en attendant une consommation limitée est la meilleure alternative pour les enfants, en première ligne.

OSZAR »