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Greffe du poumon : une nouvelle technique pour conserver le greffon

Greffe du poumon : une nouvelle technique pour conserver le greffon

Publié le par Elena Bizzotto

En injectant une solution spéciale aux poumons prélevés pour une greffe, leur durée de vie passe de 6-8 heures à 12 heures.

Une nouvelle technique testée à l’hôpital de chirurgie thoracique de Toronto, au Canada, par le docteur Marcelo Cypel et son équipe permet de doubler la durée de vie d’un poumon prélevé en vue d’une greffe. Alors que cet organe devait être transplanté dans un délai de 6-8 heures maximum après avoir été prélevé et refroidi, la perfusion d’une solution spéciale permet de maintenir le greffon en vie jusqu’à 12 heures.

"Les poumons des donneurs sont transportés refroidis jusqu'à l'hôpital où ils sont réchauffés, évalués, puis à nouveau refroidis jusqu’à ce qu'ils soient implantés chez le receveur", ce qui prend "régulièrement plus de 8 heures au total" précise-t-il. Aucune étude n'avait encore évalué cette technique. Ce gain de temps permet de réduire les délais d’attente des malades, de plus en plus nombreux, et donne plus de temps aux équipes médicales pour tester et traiter le greffon avant de l’implanter chez le donneur.

Un suivi similaire un an après

Son nom exact : technique de réhabilitation ex-vivo des greffons, ou EVLP. La solution miracle est un mélange d’oxygène, de protéines et de nutriments. Cette réhabilitation permet également d’utiliser des greffons de moins bonne qualité qui auraient été refusés en temps normal, ajoutent les chercheurs dans la revue The Lancet Respiratory Medicine.

Le docteur Cypel affirme que 300 patients ont déjà bénéficié de la technique EVLP à l’hôpital de Toronto, et que leur survie à un an était similaire à celle des patients ayant bénéficié d’une greffe classique. Au total, ce sont 97 bénéficiaires de l’EVLP qui ont été comparés à 809 greffés pour l’étude. Au bout de 12 mois, aucune différence n’a été relevée au niveau des complications post-opératoires et de la durée d’hospitalisation.

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