Certains frais liés à votre santé vont désormais être moins bien remboursés. Un décret publié ce samedi 17 février 2024 au Journal Officiel (source 1) a modifié « le montant de la participation forfaitaire des assurés sociaux pour les actes médicaux ». En clair, la participation forfaitaire qui reste à votre charge lors d’actes médicaux, comme les consultations chez un médecin, passe de 1 à 2 euros. La mesure est entrée en vigueur ce dimanche 18 février. Les « actes réalisés au cours d’une hospitalisation, les analyses de biologie médicale et les examens de radiologie » ne sont pas concernés, précise le décret.
Si ce dimanche 18 février le reste à charge des consultations médicales a augmenté, le prix total des consultations avait déjà augmenté de 1,50 euro en novembre dernier. Ce tarif pourrait bientôt augmenter à nouveau, puisque le ministre de la Santé a récemment annoncé qu’il était favorable à ce que la consultation chez un médecin généraliste coûte 30 euros.
D’autres augmentations en mars
Cette augmentation du montant des participations forfaitaires n’est pas le seul frais lié à votre santé qui va augmenter. Selon un autre décret également publié dans le Journal Officiel ce 17 février (source 2), « les montants des franchises médicales applicables aux médicaments, aux actes paramédicaux et aux transports sanitaires, ainsi que leurs plafonds journaliers » vont connaître une hausse, cette fois le 31 mars. Concrètement, la somme qui restera à la charge du patient pour l’achat de médicaments va passer de 50 centimes à 1 euro, et la franchise sur les transports sanitaires va, elle, passer de 2 à 4 euros.
Mais rassurez-vous, les plafonds annuels pour les franchises et les participations forfaitaires resteront fixés à 50 euros chacun. Aussi, certaines personnes ne sont pas concernées par ces franchises et participations forfaitaires : les mineurs, les femmes enceintes, et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire.
Ces augmentations avaient été annoncées en janvier par le gouvernement, dans un contexte d’inflation et de dégradation des comptes de la Sécurité sociale. Si elles sont nécessaires, elles n’ont pas été bien accueillies par certains syndicats et associations. La présidente du syndicat de médecins généralistes MG France a estimé auprès de RTL que ces mesures représenteraient « une double peine pour les patients ». « Cela va pénaliser d’abord les personnes les plus malades [et] celles qui ont le plus grand nombre de consultations » (source 3).