Santé Magazine, le féminin qui fait du bien !

Pollution atmosphérique : elle influencerait nos comportements

- © Istock

Publié le par Hélène Bour

Outre sur notre santé, la pollution aurait également des effets néfastes sur nos comportements moraux, entraînant l’augmentation de la criminalité. C’est ce que révèle une étude basée sur les données de 9.360 villes américaines.

En plus de nous empoisonner à petit feu et d’augmenter la prévalence de maladies telles que l’asthme ou le cancer, la pollution de l’air aurait un effet négatif sur nos comportements, en nous rendant plus amoral, moins éthique.

C’est ce qu’a découvert une équipe de recherche de l’université de Columbia (Etats-Unis), dont l’étude a été publiée le 7 février dans la revue Psychological Science.

Pour connaître l’influence de la pollution de l’air sur la criminalité, les chercheurs ont analysé les données atmosphériques et criminelles de 9.360 villes américaines, sur une période de 9 ans. Après avoir éliminé les facteurs pouvant biaiser leurs résultats (taux de chômage, démographie,...), les scientifiques ont observé que des niveaux élevés de pollution de l’air étaient associés à davantage de comportements criminels et immoraux (vols, agressions, cambriolages…). Dans une seconde étude, les chercheurs ont observé lors d'une expérience que l’on avait en outre davantage tendance à tricher dans un environnement pollué que dans un environnement plus sain.

L’anxiété engendrée par la pollution serait en cause

Pour les auteurs de l’étude, qui se sont aperçus que les personnes exposées à un air pollué étaient plus anxieuses que les autres, l’anxiété ressentie du fait de la pollution atmosphérique engendrerait ces comportements moins éthiques.

Cette recherche révèle que la pollution de l’air peut avoir des coûts éthiques potentiels, ce qui va au-delà des coûts connus pour la santé et l’environnement”, a déclaré Jackson G. Lu, auteur principal de l’étude. “C’est quelque chose d’important car la pollution de l’air est un grave problème mondial qui touche des milliards de personnes - même aux Etats-Unis, environ 142 millions de personnes résident encore dans des régions à l’air dangereusement pollué”, rappelle-t-il.

Cette étude donne en somme une raison de plus, s’il en fallait, de continuer à mettre en place des mesures efficaces afin de réduire la pollution de l’air dans nos grandes villes.

Source : MedicalXpress

OSZAR »