Etre malade du cancer en période de crise économique constitue un facteur d'appauvrissement pour les malades. L'aide de leurs proches devient "une question de survie", alerte la , à l'occasion de la Semaine nationale de lutte contre le cancer, du 17 au 23 mars.
Plus de 30 200 malades ou proches de malades (15 % de plus en 2013 qu'en 2012) ont demandé à la Ligue contre le cancer, soit directement soit via ses comités départementaux, une aide financière pour faire face aux dépenses de la vie quotidienne :
- 23 % pour la prise en charge de la maladie, notamment le forfait hospitalier, l'achat des prothèses capillaires et mammaires, les dépassements d'honoraires,
- 19 % pour les dépenses alimentaires,
- 17 % pour subvenir au paiement des aides personnalisées à domicile : aides ménagères, assistantes maternelles pour le maintien de l'enfant dans la cellule familiale,
- 15% pour le réglement des factures d'électricité,
- 3 % pour payer les impôts.
Près de la moitié des malades perdent 25 % de leurs revenus
La Ligue contre le cancer constate que :
- six familles sur dix touchées par la maladie subissent une perte importante de revenus ;
- une famille sur trois est contrainte de réduire ses dépenses alimentaires.
Près d'une personne sur deux doit modifier son mode de vie pour des raisons économiques liées à la maladie.
44 % des personnes qui avaient une activité professionnelle avant de tomber malade ont perdu plus d'un quart de leurs revenus, pour les raisons suivantes :
- arrêts de travail,
- mi-temps thérapeutique,
- coût des soins non remboursés par l'assurance-maladie.
Fait nouveau : 10 % des demandeurs d'aides déclarent ne pas avoir de complémentaire santé (6 % en moyenne nationale), ce qui augmente le poids des dépenses non prises en charge par l'Assurance maladie dans leur budget.
La Ligue contre le cancer espère collecter 4 millions d'euros au cours de la Semaine de sensibilisation.