Depuis l’année scolaire 2023-2024, sous réserve d’une autorisation parentale, les élèves de 5ème de tous les collèges de France peuvent être vaccinés dans leur établissement, contre le papillomavirus, à l’origine de nombreux cancers (col de l’utérus, vulve, vagin, ORL, anus…).
Lundi 28 octobre, l’exécutif a déposé un amendement au projet de budget de la Sécu pour 2025 envisageant d' étendre la campagne de vaccination contre le papillomavirus (HPV) au collège, pour vacciner « de manière simultanée » (source 1).
1. Vers une vaccination gratuite
Le projet « implique que le vaccin contre les méningocoques sera remboursé à 100 % par l’Assurance maladie, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici », a expliqué à l’AFP le ministère de la Santé. De fait, la vaccination contre le HPV et les méningocoques sera entièrement remboursée par l’Assurance maladie, rendant l’accès à ces vaccins inclusifs à tous les élèves des collèges. Aujourd’hui, seulement 65 % du vaccin est pris en charge par l’Assurance maladie.
2. Répondre à la hausse des cas de méningocoques
Pourquoi cette volonté de double vaccination ? Ce projet tente de répondre à la hausse des cas de méningocoques en France et ainsi qu’aux recommandations de la Haute Autorité de Santé pour vacciner les adolescents de 11 à 14 ans. De fait, en France, environ 500 à 600 personnes par an sont touchées par une infection grave à méningocoques, selon l’Institut Pasteur (source 2). « Si, pendant la période Covid, le nombre de contaminations à méningocoques a chuté, un important rebond » post-Covid « a été observé en 2022-2023 (421 cas entre janvier et septembre 2023) », affirme l’Institut Pasteur sur son site internet. De plus, « les données épidémiologiques récentes montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France et simultanément une évolution des souches », affirme l’exécutif.
3. Limiter les risques de méningites bactériennes
Les méningocoques peuvent provoquer des méningites graves et provoquer un taux de mortalité élevé. Particulièrement contagieuses chez les enfants et adolescents, les méningocoques peuvent causer des séquelles importantes (amputation, troubles cognitifs…) sur les personnes contaminées. Si les méningites virales sont moins graves car causées par un virus, les méningites bactériennes, causées par une bactérie, peuvent s’avérer dangereuses, provoquant une forte fièvre et une raideur dans la nuque. Lorsqu’elles ne sont pas prises à temps, elles peuvent engendrer la mort des malades avec un taux de 10 % de mortalité.