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Raconte-moi ton métier : biologiste médical

Publié le par Clara Ousset-Masquelier

Connaissez-vous le métier de pharmacien biologiste médical ? Dans cette vidéo, Geneviève nous raconte le quotidien d'un laboratoire, les personnes avec lesquelles elle échange : médecin, patient... Un métier de lien, de communication et de prévention, un maillon essentiel de la chaine de santé. 

Dans la rubrique Raconte-moi ton métier, un professionnel de santé décrit ce qu'il fait au quotidien, pourquoi il a choisi ce métier. Dans cette vidéo, nous faisons la connaissance de Geneviève, pharmacienne biologiste médicale. 

Comment avez-vous choisi ce métier ?

Je suis biologiste médicale, je suis pharmacien biologiste. J'ai toujours voulu être pharmacienne depuis mes 10 ans. C'est un choix qui était très clair dans ma tête. Un métier de la santé. Et quand je suis arrivée en faculté de pharmacie en 2e année, j'ai découvert tout le panel de métiers disponibles avec le diplôme de pharmacien. L'officine, bien sûr. La répartition, l'industrie, l'hôpital, et - un petit peu en dehors du médicament - la biologie médicale, qui donc est vraiment du diagnostic.

Pouvez-vous nous décrire ce métier et une journée type ?

C'est un métier de diagnostic. On prélève les gens, on analyse le prélèvement et on rend un résultat en fonction du patient. On fait aussi de la prévention, du dépistage et on est vraiment en lien entre le patient et le médecin.

Il n'y a pas de journée type. Je travaille dans un laboratoire de ville.  Seule constante, je pense dans la journée, c'est le début de la journée où j'ouvre le laboratoire. Donc j'ouvre le laboratoire, j'accueille les patients et en général je prélève. Donc ça peut être des prélèvements sanguins, des prélèvements de peau, d'ongles, nasopharyngés... Plein de types de prélèvements.

Et puis l'autre partie du métier, qui est vraiment réservée aux biologistes, c'est la validation d'un résultat et la transmission d'un résultat. Tout résultat qui sort du laboratoire est vu et validé par un biologiste. A ce moment-là, nous, en fonction du résultat, on appelle le médecin, le patient...  On signale un degré d'urgence, on prend contact avec le médecin pour éventuellement conseiller sur d'autres examens à rajouter, un antibiotique à donner... Voilà, on passe pas mal de temps à communiquer au téléphone avec les prescripteurs. On a souvent des patients qui nous demandent, des femmes enceintes qui nous demandent : "Voilà, ça y est je suis enceinte. Qu'est-ce que je peux manger ? Qu'est-ce que je ne peux pas manger ? quelques examens il faut que je fasse ?" Voilà on est souvent... c'est une forme de prévention. C'est vrai qu'on est dans la prévention, dans notre métier. C'est vrai que c'est intéressant.

On a en général aussi une partie un petit peu plus transversale, donc on fait de la qualité dans nos laboratoires parce qu'ils ont tous accrédités, c'est une obligation en France. Tout le laboratoire est régi par des processus qualité. Tout est décortiqué en phases. On explique comment faire un prélèvement, ce qu'on a le droit de faire, pas de faire, quand on a le droit de prélever. Est-ce qu'on prélève ça à jeun ? Pas à jeun ? Est-ce qu'on prélève à 8h ? est-ce qu'on a le droit de prélever à 8h ou à 16h ? Il y a des prélèvements qu'on peut réaliser qu'entre 8h et 10h.

Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?

On a eu des journées de folie ! Où effectivement je pense que pendant quelques mois on avait pas le temps de manger, ça c'est sûr. Après on avait la sensation vraiment de servir à quelque chose dans un contexte d'urgence.  C'était important. C'est vrai que c'était des volumes de prélèvements qui arrivaient qu'on n'a jamais vus ! imaginable. Le nombre de PCR réalisés : on est passés de... on faisait au labo 30 000 PCR par an et puis là on faisait 30 000 PCR par mois !

Quelles sont les principales qualités de ce métier ?

C'est un métier de communication parce que c'est vrai qu'on a l'impression que le biologiste est un petit peu perdu dans son laboratoire. Parce qu'on est tout le temps en lien avec les prescripteurs, les sages-femmes et puis aussi les patients. Donc en fait, c'est pas du tout un métier solitaire comme on pourrait l'imaginer.

Et aussi l'avantage, ce que je trouve chouette, c'est que on est plusieurs associés, on est plusieurs biologistes travaillant ensemble et on chacun, comme je vous le disais, en fait sa spécialité, donc biologique : il y en a qui vont faire de la biochimie. Donc moi je fais de la biochimie, d'autres vont plutôt faire de l'hématologie, donc avec diagnostic : les anémies, les leucémies et cetera pour être schématique. Et puis d'autres de la bactériologie, donc s'occuper des virus, des bactéries. Donc ça c'est vraiment notre cœur de métier. On a en général chacun de spécialité et en plus on a des spécialités. Ce que je disais donc la qualité et la logistique. Informatique, voilà et donc, et chacun en fait, trouve finalement ce qui lui plaît. Et puis tous les biologistes ensemble, ça crée vraiment une cohésion et une dynamique. Et ça, c'est très intéressant.

 

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