Technique d’imagerie reposant sur les ultrasons, l’échographie permet d’étudier les organes ainsi que les tissus du corps humain et de surveiller une grossesse. Contrairement à la radiographie, elle n’utilise pas de rayons X.
Qu’est-ce qu’une échographie pelvienne par voie endo-vaginale ?
L’échographie pelvienne consiste à étudier les organes du petit bassin : ovaires, utérus et vessie, etc. L’examen peut s’effectuer :
- soit par voie sus-pubienne (abdominale) à l’aide d’une sonde posée sur le bas-ventre de la patiente ;
- soit par voie endo-vaginale en insérant une sonde échographique dans le vagin.
Quand et pourquoi réaliser une échographie par voie endo-vaginale ? Quelles sont les indications ?
Une échographie par voie endo-vaginale peut vous être proposée après un examen clinique, afin de visualiser des images de l’utérus, des ovaires ou encore des trompes.
La voie endo-vaginale permet d’être au plus proche des structures à observer et d’obtenir une bien meilleure résolution des images que par la voie abdominale. Pierre-Antoine Migeon, sage-femme échographiste.
Visualiser l'utérus, la vessie, les ovaires et la cavité utérine
Elle est notamment très utile pour diagnostiquer une pathologie gynécologique (kyste de l’ovaire, fibrome, endométriose…), s’assurer qu’un stérilet est bien en place en cas de doute sur sa position, confirmer qu’une grossesse est évolutive, détecter une grossesse extra-utérine, déterminer la cause d’une douleur pelvienne ou d’un saignement. « Enfin, une échographie endo-vaginale peut également être demandée dans le cadre d'un bilan des troubles de la fertilité afin de vérifier que l’utérus, les ovaires et les trompes n’ont pas d’anomalies et de suivre l’évolution des follicules ovariens en croissance. »
Le jour de l'examen pensez à prendre votre ordonnance, votre carte vitale et votre carte de mutuelle.
Comment se déroule une échographie pelvienne par voie endo-vaginale ? Quelle est la durée ?
Une échographie pelvienne peut être réalisée par voie abdominale ou voie endo-vaginale. « On commence toujours par la voie abdominale ou sus-pubienne et on poursuit, si nécessaire, par voie endo-vaginale, confie Pierre-Antoine Migeon. Les deux voies se complètent. Par voie endovaginale on peut observer certaines structures qu’on ne pourrait pas visualiser par voie abdominale et inversement. » L’examen par voie endo-vaginale succède à celui par voie abdominale et dure quelques minutes. La patiente est allongée sur le dos sur la table d'examen, les jambes fléchies en position gynécologique. La sonde, désinfectée au préalable, est recouverte d’un protège-sonde lubrifié afin de faciliter son introduction. « Avant de commencer, on s’assure du consentement de la patiente et de sa bonne compréhension de l’acte. Ensuite, on insère la sonde dans le vagin. Moi je fais partie de l’école de l’auto-insertion de la sonde c’est-à-dire que je propose systématiquement à la patiente de l’insérer elle-même sur les premiers centimètres. Lorsque la sonde est dans le vagin, le praticien explore les différents culs-de-sac afin d'observer les organes avoisinants : les annexes (trompes de Fallope, ovaires), l’utérus, mais aussi la vessie et le rectum. On peut par exemple, étudier le rectum pour dépister des nodules quand on suspecte une endométriose. »
Aucune préparation n'est nécessaire avant de réaliser une échographie pelvienne : par exemple, il n’y a pas besoin que la vessie soit pleine. L’échographiste conseille, en revanche, de bien s’hydrater 24 à 48 heures avant l’examen « parce que les ultrasons se propagent mieux dans les tissus bien hydratés. » Et d’ajouter : « Il est recommandé de ne pas appliquer de crème ou d’huile sur le ventre car cela nuit à une bonne visualisation des images. »
Si une fake news alertant sur un risque de contamination par voie-endovaginale a largement été diffusée sur les réseaux sociaux il y a quelques années, sachez que les complications de cet examen sont exceptionnelles et que le risque d’infection est extrêmement faible.
Est-ce qu'une échographie pelvienne par voie endo-vaginale fait mal ?
L’examen échographique par voie endo-vaginale doit être indolore. « L’échographie endo-vaginale peut être un moment désagréable mais elle ne doit pas être douloureuse, assure Pierre-Antoine Migeon. En règle générale, cela ne fait pas mal. Je rappelle que les patientes sont libres de refuser l’examen ou de l’arrêter si elles ont mal ou qu’elles ne sont plus à l’aise. Le plus important est le bien-être de la patiente. »
L’écho par voie endo-vaginale est-elle possible chez les jeunes filles vierges ? Quelles sont les autres contre-indications ?
L'échographie par voie-endovaginale ne doit pas être pratiquée chez les jeunes filles vierges. « Le fait de n’avoir jamais eu de rapports sexuels et d’avoir un hymen intact est une des principales contre-indications à l’échographie pelvienne par voie endo-vaginale, rappelle Pierre-Antoine Migeon. L’échographiste doit également s’assurer du consentement de la patiente et de sa bonne compréhension du geste médical. Si elle n’est pas à l’aise ou si elle souffre de vaginisme, elle peut tout à fait refuser l’examen ou demander à le reporter. » Enfin, la présence d'une lésion vulvaire ou vaginale ainsi que certaines malformations rarissimes peuvent aussi constituer une difficulté pour la réalisation de l'échographie par voie endovaginale.
Échographie de datation : quand la grossesse est-elle détectable à l’échographie par voie endo-vaginale ?
Pendant la grossesse, trois échographies sont fortement recommandées :
- au premier trimestre entre la 11e et la 13e semaine d’aménorrhée ;
- au deuxième trimestre entre la 21e et la 23e semaine d’aménorrhée ;
- et au troisième trimestre entre la 31e et la 33e semaine d’aménorrhée.
En cas de doute sur le début de la grossesse, de cycles irréguliers, d’antécédents de grossesse extra-utérine, de gémellité ou encore en cas de saignements inexpliqués, le médecin gynécologue-obstétricien ou la sage-femme peut vous proposer de réaliser une échographie de datation avant celle du premier trimestre. L’examen réalisé par voie abdominale puis par voie endo-vaginale permet de détecter la présence d’une grossesse dès la 5e ou la 6e semaine d’aménorrhée, soit environ trois à quatre semaines de grossesse.