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Nous ne partageons pas les mêmes fantasmes... Que faire ?

Nous ne partageons pas les mêmes fantasmes... Que faire ? © iStock

Publié par Marine Nugeron  |  Mis à jour le par Manon Duran

Par définition, quand on est en couple, on est deux. Et, bien sûr, comme nous sommes tous différents, nos fantasmes eux aussi diffèrent. Alors, dans quels cas faut-il s'en inquiéter et interroger  la santé de la relation ? Et dans quels autres vaut-il mieux remettre en question ses propres attentes ou craintes ?

Quand les fantasmes de l'autre ne sont pas les nôtres (et inversement), quelles solutions mettre en œuvre pour faire durer son couple ? Cela peut-il être une opportunité pour mieux se connaître et s'épanouir ensemble ? Comment éviter de se braquer ? Ou de donner l’impression d’imposer quelque chose à son partenaire ?

Ce qu’il faut faire ?

Comprendre d’où viennent ses peurs

Dans un premier temps, il est prioritaire de bien connaître vos fantasmes et vos anti-fantasmes. Listez tous ceux qui vous viennent en tête, écrivez-en autant que vous pouvez. Puis notez en face si vous souhaitez ou non les réaliser, et argumentez en une phrase : si oui pourquoi ? si non pourquoi ? Cela vous permettra d’identifier vos peurs fondamentales. Certaines ne seront peut-être pas justifiées et vous apparaîtront, une fois sur papier, dérisoires. D'autres, au contraire persisteront.

Les peurs, les dégouts et les rejets ne doivent pas être ignorés, car ce sont eux qui vous serviront de repères et de frontières. Votre homme rêve d’un plan à trois, alors que vous, ça ne vous met pas du tout à l'aise ? Respectez votre choix, vous avez peut-être raison !

Définir vos propres limites vous permettra de comprendre leur intérêt, donc de mieux les affirmer, mais aussi et surtout de voir là où, à l'inverse, vous êtes souple. Vous pouvez aussi faire ce petit jeu en imaginant les réponses de votre partenaire et/ou à deux.

Proposez des alternatives

Si après ce petit débrief fantasmes vous réalisez que vous n’avez vraiment pas envie de tester telle ou telle pratique, proposez autre chose. Posez-lui des questions coquines pour lancer le sujet. Voyez ce qui pourrait ressembler dans les sensations et qui ne vous rebute pas dans sa réalisation.

Remettez-vous en question (plutôt que l’autre)

Oui, je sais, c’est fatigant, de toujours s’interroger sur soi, d’admettre notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive. Mais ne dit-on pas "change-toi et le monde changera autour de toi" ? Si, par exemple, vous voulez absolument faire de l’échangisme, alors que votre partenaire s’y refuse, demandez-vous plutôt pourquoi vous y tenez tellement. Essayez aussi de voir ce que vous pourriez faire pour que la vision des choses de votre conjoint(e) change. Si vous voulez tenter le BDSM, commencez par offrir à votre amoureux.se des gadgets pour qu’il.elle se familiarise avec vos fantasmes.
 
Aimez-vous l’un l’autre. La meilleure des solutions pour bien vivre avec nos différences, c’est encore et toujours l’amour. C’est incontestablement le plus puissant des désinhibiteurs. On peut réaliser les fantasmes les plus fous par amour. Alors, respectez-vous et aimez-vous sans limite, car ce bain de confiance est propice à l’aventure et à l’ouverture. 

Ce qu’il faut éviter

Vouloir réaliser son fantasme coûte que coûte

Un fantasme doit être une source de liberté et non une aliénation de plus à laquelle se soumettre. Si vos fantasmes vous obsèdent et que vous désirez les réaliser coûte que coûte, quitte à mettre votre couple en danger, envisagez de consulter un(e) spécialiste. Certains fantasmes ne doivent pas quitter le champ de l’imaginaire, qui est aussi celui des possibles. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter de quelque fantasme que ce soit, en revanche les réaliser est différent. C’est comme rêver de tuer quelqu’un ou le faire, hein ? Ça n’a rien à voir…

Se braquer (et par corrélation le/la braquer)

Lorsque notre partenaire nous parle d’un fantasme qui, a priori, est loin d’être aussi le nôtre, pourquoi se vexer ou remettre complètement son couple en question ? Quel effet cela produit-il sur le partenaire qui vient de se confier à l’autre ? Même si son fantasme ne vous inspire pas, vous avez tout intérêt, vous, à continuer de lui inspirer confiance.

Vous devez lui prouver que vous êtes complice et qu’il/elle peut se livrer à vous sans risque. Positionnez-vous plutôt en confident(e) et ne spéculez pas sur ce qui se cache derrière les fantasmes de votre conjoint.e : vous êtes amis et non ennemis, et quand votre partenaire vous parle de ses désirs, il/elle ouvre un dialogue. Il serait dommage de lui claquer la porte au nez pile à ce moment-là !

Enfin, si malgré tout le poids des fantasmes de l’un ou de l’autre est trop dur à gérer, interrogez la santé de votre relation : êtes-vous souvent tenté.e de vous soumettre aux exigences et fantasmes de votre conjoint(e) ? Ou, au contraire, de le/la manipuler pour arriver à vos fins ? Dans ces cas-là, il semble que la relation ne soit pas très saine. Il vous est recommandé d’en parler à un(e) thérapeute qui vous aidera à trouver des clés pour améliorer la situation.

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