Les kilos superflus ne sont pas dus au hasard. Ils résultent en partie de facteurs environnementaux parmi lesquels les erreurs alimentaires, la sédentarité, le stress, une grossesse… Se demander pourquoi on veut faire un régime, choisir le bon moment et pointer ses erreurs sont les premiers pas vers le changement.
Je veux perdre du poids : comment commencer un régime ?
Avant de démarrer un régime, il est important d’observer son corps, ses déséquilibres alimentaires et d’adopter les mesures les plus adaptées. Pour ce faire, la tenue d’un carnet de bord est très précieuse. Il s’agit de noter tout ce que l’on consomme dans la journée, à quel moment, et avec quel niveau de faim de 1 à 4. Très vite, on s’aperçoit que l’on mange trop sucré, ou trop gras, ou sans faim. Le diagnostic permet de corriger son comportement sans grande privation au départ.
Ensuite, pour envisager de maigrir, il faut connaître ses priorités et ses contraintes. À quoi bon supprimer le fromage, le pain ou le vin, si l’on sait que l’on ne pourra s’en passer durablement ! Il faut d’emblée adopter un régime réaliste. Alors, avant de se lancer, on se pose les bonnes questions.
- Qu’est-ce que j’attends au juste ?
- Ma vie sera-t-elle changée par l’amaigrissement ?
- Combien me faudra-t-il perdre de kilos pour en tirer ce bénéfice ?
- Quelques kilos en moins vont-ils m’apporter le succès au travail, en amour ou dans la vie quotidienne ?
- Si perdre du poids ne change rien, le régime en vaut-il la peine ?
- Pourquoi mes tentatives précédentes se sont-elles soldées par des échecs ?
Vous pouvez tout à fait consulter un médecin-nutritionniste ou un diététicien-nutritionniste pour vous aider à vous organiser et à choisir un régime adapté à vos besoins.
Quand commencer un régime ?
Mieux vaut patienter si on est déprimé, surmené, que l’on vient de subir un chagrin violent ou que l’on est en période de changement de vie (promotion, déménagement). Tout cela demande au système neurohormonal d’adaptation de l’organisme tellement d’efforts que l’on ne peut être vigilant aussi sur son alimentation.
Avant de commencer un régime, mesurez votre poids
Avant de se lancer dans un régime, il faut déterminer un objectif de poids cohérent. C’est-à-dire un poids qui tienne compte de la morphologie, de la répartition entre la masse maigre (muscles, os, organes, eau…), les graisses et le volume d’eau, ainsi que de la façon dont les calories sont brûlées (métabolisme de base).
Calculer votre IMC peut être intéressant. La mesure de la composition corporelle par impédancemétrie bioélectrique est également un élément fiable, simple et indolore. L’examen se pratique sur un divan : le patient est relié au matériel par 4 électrodes (2 au poignet droit, 2 à la cheville) et un câble électrique faisant le relais ordinateur-électrodes. Le résultat détermine un objectif de poids en fonction d’une normalité qui est de 17 à 20 % du poids total de masse grasse chez l’homme, et 20 à 25 chez la femme.
Exemples : un homme de 50 ans pesant 72 kg, mesurant 1,80 m n’a rien à perdre quand il a 58 kg de masse maigre (dont 12 d’eau) et 14 de masse grasse. Une femme de 54 ans qui pèse 72 kg et mesure 1,63 m, dont le poids en masse maigre est de 48 kg et de 24 en masse grasse, devra perdre 10 kg.
Pour autant, ne soyez pas obsessionnel en ce qui concerne le poids. Il y aura forcément des écarts de temps en temps. Ils n’empêchent pas de maigrir, à condition de reprendre la ligne droite aussitôt après. Ne pas se peser plus d’une fois par semaine et au mieux tous les mois. Rien de tel que d’essayer ses vêtements devant son miroir pour savoir si l’on a fondu.
Comment réussir à faire un régime ?
Le compromis raisonnable pour déterminer le poids souhaité se situe entre 4 valeurs cardinales :
- Son poids à 20 ans ;
- Celui des mois suivant sa dernière grossesse ;
- Celui où l’on s’est senti particulièrement en forme ;
- Le poids que l’on a réussi à stabiliser pendant quelques mois sans trop de problèmes.
Il faut savoir que dans une perte de poids, il y a deux stades : un démarrage sévère et un suivi diététique. On n’évite pas un temps de régime avec moins de calories, de graisses et de sucres. Mais il sera plus ou moins long, selon que la prise de poids est récente (par exemple 6 kg en 2 ans) ou étalée dans le temps (10 kg en 20 ans). Il ne faut pas se fixer d’ambitions importantes ni de restrictions trop sévères car sans résultat valorisant, on arrête tout.
Suivre un régime bouleverse les habitudes. Aussi, avant de se lancer, il faut se rendre disponible dans sa tête et dans son emploi du temps. Avant le jour J :
- Nettoyez vos placards : remplacez les biscuits, chocolat et autres tentations par des fruits, des galettes de riz, des yaourts nature… ;
- Délaissez les pièges et tentations des grandes surfaces. Remplir son frigo avec des fruits, des légumes, des produits frais sur lesquels on pourra se jeter sans remords en cas de fringale ;
- Prévenez vos proches : le soutien des autres est important.
Quel régime est vraiment efficace ?
Il n’y a pas une façon de perdre des kilos, mais autant de façons que de personnes. Le régime conseillé à l’une sera peut-être à l’origine d’une prise de poids chez l’autre. Autant ne pas se tromper sur le diagnostic.
Trouvez la méthode qui vous convient est essentiel. Protéiné, dukan, DASH, hypocalorique, acido-basique, kéto, etc., ce ne sont pas les régimes qui manquent ! Choisissez celui qui colle à votre profil (âge, degré d’activité…), à vos objectifs, à votre mode de vie (situations familiale et professionnelle, sorties…), à vos goûts et à votre appétit.
Conservez une structure alimentaire classique. Pas question de sauter un repas : cela favorise le grignotage. Commencez la journée par un petit-déjeuner complet et faites un déjeuner et un dîner bien répartis dans le temps. Si vous avez faim entre temps, collationnez (fruit + yaourt par ex.).
Supprimer certains aliments favorise les carences. Veillez à avoir chaque jour au menu des fruits et légumes, des protéines (viande, poisson, œufs), des laitages, des féculents et des matières grasses. Enfin, allez-y doucement. La plupart des régimes se déroulent en plusieurs phases progressives. Au début, c’est restrictif pour perdre beaucoup et vite. Puis le nombre de calories et le choix des aliments autorisés augmentent petit à petit, jusqu’à la stabilisation.
Pourquoi j'ai choisi ce régime : témoignages
Marie est heureuse, bien dans sa peau. Son problème de poids est d'ordre alimentaire, elle ne mange pas trop, mais trop gras et trop alcoolisé. Avec elle, le médecin va dispenser des conseils diététiques adaptés : limiter les graisses cachées (viandes grasses, pâtisseries, fromages, etc.) et réduire la quantité de vin à un verre par jour.
Lucie a gardé quelques kilos de sa grossesse, comme c'était le cas pour sa mère. Elle a hérité de cette tendance génétique à grossir. Mais elle est nutritionnellement "parfaite" et sait équilibrer ses repas. Pour elle, à cette période de sa vie, le régime n'est pas la solution. Au contraire, si elle habituait son organisme à fonctionner avec moins de calories, cela entraînerait à la longue une résistance au régime et une reprise de poids plus importante à terme. En revanche, en pratiquant davantage de sport et en augmentant ses dépenses, elle peut espérer affiner sa silhouette et galber ses muscles.
Jeanne se présente à son médecin pour un banal problème de poids alors qu'en réalité elle est confrontée à un véritable problème existentiel, la maladie d'un proche. Lui tenir un simple discours alimentaire conduirait inéluctablement à l'échec. Dans son cas, il faut d'abord apaiser l'âme, le corps, les émotions, pour retrouver un certain équilibre. Pour elle, la relaxation associée à des conseils comportementaux s'avérera efficace. Jeanne prendra conscience qu'elle grignote à chaque frustration, pour compenser.
Comment ne pas craquer quand on fait un régime ?
Quelques conseils sont à suivre.
- Suivez scrupuleusement les consignes et la durée de la méthode choisie. Sinon vous risquez de déboussoler votre organisme ;
- Tracez votre courbe de poids. Une pesée par semaine suffit, toujours au même moment. Pour suivre sa progression, l’idéal est de tracer sa courbe de poids (temps en semaines sur la ligne verticale, poids en kilos sur l’horizontale). Cela matérialise les périodes de relâchement ;
- Si vous avez craqué, plutôt que de culpabiliser, rattrapez-vous en consommant au repas suivant des légumes vapeur, un ou deux œufs durs et un yaourt.
Les aliments « proscrits », « interdits » sont généralement ceux que l’on aime le plus et ceux sur lesquels on craque fatalement au moindre dérapage. Ils sont chargés d’une valeur affective, ils ne peuvent être écartés d’un revers de fourchette. En contrariant ses goûts naturels, on ne peut réussir à maigrir durablement. Il faut donc continuer à les consommer avec modération.
Toutefois, ne nous illusionnons pas, restriction ou modération, dans les deux cas il y a privation. Et cette privation, il s’agit non pas de la nier, mais de l’assumer du mieux que l’on peut. Ces minuscules plaisirs autorisés seront néanmoins compensés en jouant sur la satiété et l’équilibre.
La densité calorique, c’est quoi ?
L’une des notions récentes les plus importantes en matière d’amaigrissement est celle de la densité calorique, c’est-à-dire la concentration en calories d’un aliment. On s’est aperçu qu’au cours d’un repas, à apport calorique égal, mieux valait privilégier un plus gros volume de nourriture qu’un plus faible.
Ainsi, mieux vaut manger 100 g de viande grillée et 200 g de pommes de terre en robe des champs agrémentés d’un légume vert et d’une noix de beurre que 75 g de viande mijotée et 100 g de frites.
Apprendre à aimer son corps
Que vaut le régime, si la tête et le corps ne suivent pas ? Si l'on ne retrouve pas le plaisir de s'habiller, de se mettre en valeur et de s'occuper de soi ?
Le sport a naturellement sa place, pas pour maigrir, mais pour stabiliser son poids et fuseler sa silhouette. Plus inattendue, la respiration a aussi son importance, pour mieux se "sentir".
Quand on respire mal (c'est le cas d'une personne sur deux), on brûle moins de calories et l'on se dépense moins. L'expérience montre aussi que l'on a davantage tendance à prendre les choses “avec le cœur”, on réagit plus émotionnellement, on est stressé, ce qui conduit souvent à manger plus et à grossir plus.
Comment tenir ses habitudes alimentaires après un régime ?
L’activité physique est essentielle car elle permet non seulement de brûler des calories, mais aussi d’augmenter le métabolisme de base, c’est-à-dire la dépense énergétique au repos. Servez-vous de vos jambes !
Respectez l’équilibre alimentaire
Pour stabiliser, il est essentiel de consommer chaque jour au moins 5 portions de fruits et légumes, des protéines maigres à au moins 2 repas, des féculents (de préférence complets) en quantités modérées, 3 laitages nature et un peu de matières grasses.
Mangez quatre repas par jour
Alimentez-vous 4 fois par jour : matin, midi, goûter et soir. Une meilleure répartition des apports alimentaires sur la journée évite les compulsions irraisonnées.
Limitez graisses et sucres
Les aliments gras et sucrés sont les pires ennemis de la ligne. Pour conserver votre nouveau poids à vie, réservez gâteaux, pâtisseries, fromages, charcuteries, biscuits… aux grandes occasions. Privilégiez les modes de cuisson sans matières grasses et préférez les édulcorants au sucre blanc. Surveillez votre poids. Se faire plaisir, c’est permis : il suffit d’en tenir compte et de rectifier aussitôt le tir.
Réduisez votre ration de 20 à 40 %
Si l’on consomme habituellement 2 500 calories, une alimentation située entre 2000 et 1 500 calories aboutira à une perte de poids. Plusieurs possibilités : réduire le nombre de plats du repas, sélectionner des plats légers en valeur calorique, ne se servir qu’une fois, laisser le tiers ou la moitié de son assiette. À savoir : un ou deux très gros repas peuvent annuler tous les efforts de la semaine !
Astuces minceur simples pour mieux vivre son régime
- Confectionnez vos sauces en réduisant au minimum les matières grasses. On peut les réaliser à l’eau, au bouillon, ou au vin (l’alcool est évaporé après 2 minutes de cuisson) que l’on fait réduire avec des échalotes. Puis la sauce est montée à la crème allégée ;
- Préparez vos plats en sauce, comme le bourguignon, la veille. Placez-les au réfrigérateur : la graisse remontera en surface et vous pourrez alors l’éliminer facilement ;
- Faites cuire vos légumes à la vapeur et rendez-les plus savoureux en ajoutant des aromates et des épices ;
- Équipez-vous d’ustensiles de cuisine adaptés : poêle antiadhésive, cuit-vapeur ;
- Grillez viandes et poissons. Ces derniers peuvent être aussi cuits au court-bouillon. Dans les deux cas, relevez avec des épices. Les viandes peuvent être poêlées à l’huile d’olive, à condition d’éviter de les saisir, et de les éponger ;
- Choisissez des viandes (filet mignon de porc, volaille sans peau, toute autre viande dégraissée) et poissons (turbot, sole, saint-pierre) non gras ;
- Optez pour la vinaigrette sans huile. Recette : faites bouillir un litre d’eau, avec 100 g d’échalotes. Liez avec 60 g de fécule de pomme de terre et ajoutez 20 cl de vinaigre, 4-5 cuillères de moutarde et les aromates de votre goût. Elle se garde au réfrigérateur ;
- En cas de fringale, privilégiez les aliments à index glycémique bas qui ralentissent la diffusion du sucre dans le sang ;
- Attachez la plus grande importance à vos achats : supprimez les tentations, et ne soyez jamais pris au dépourvu, en ayant, par exemple, quelques plats surgelés diététiques en réserve ;
- Évitez autant que possible de manger devant les écrans, car le cerveau ne fait plus attention à la quantité de nourriture avalée et les signaux de satiété ne sont plus transmis au reste de l’organisme ;
- Veillez à bien dormir : le manque de sommeil modifie les sécrétions hormonales et pousse à manger sucré.