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Voici pourquoi les femmes gèrent bien plusieurs choses à la fois

Voici pourquoi les femmes gèrent bien plusieurs choses à la fois

Publié le par Elena Bizzotto

D’après une étude suisse, les capacités multitâches des femmes seraient liées aux hormones présentes jusqu’à la ménopause.

C’est un débat qui anime à la fois les soirées entre amis et la communauté scientifique : les femmes sont-elles plus douées que les hommes lorsqu’il s’agit de se concentrer sur plusieurs choses à la fois ? Sont-elles instinctivement portées vers le multitâche ? Pour tenter de répondre à ces questions, les chercheurs de l’université de Zurich, en Suisse, ont mené une expérience inédite.

Ils ont demandé à 83 volontaires âgés de 18 à 80 ans de marcher à leur rythme sur un tapis roulant tout en réalisant le test de Stroot. Il s’agit d’un exercice où la personne voit apparaître des mots décrivant une couleur, mais écrits d’une couleur différente. Le mot "vert" est écrit en noir, par exemple, et ainsi de suite. L’objectif consiste à énoncer la couleur qu’on voit, et pas celle décrite pas les mots. Les scientifiques ont ainsi observé une modification dans la façon de balancer le bras droit chez tous les participants à l’étude.

Hormones et mouvements

L’effort de concentration affecte le mouvement du bras, qui a tendance à perdre une partie de son amplitude et de sa symétrie. En cause, la mobilisation de l’hémisphère gauche du cerveau qui est focalisé sur le test des couleurs. Une fois cette observation certifiée, l’équipe a remarqué une différence en fonction de l’âge et du sexe des volontaires. Les femmes avant la ménopause semblent moins touchées par cette modification des mouvements du bras que les hommes. Les hormones féminines (oestrogènes) semblent y être pour quelque chose.

 L’étude, publiée par la revue britannique The Royal Society, conclut qu’il existe "un trait unique chez les jeunes femmes qui implique des différences significatives entre les deux sexes au niveau du contrôle locomoteur." Continuer ces recherches chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, d’un accident vasculaire-cérébral ou d’une lésion de la moelle épinière, pourrait permettre de mieux comprendre le contrôle des mouvements des bras et de limiter ainsi les risques de chutes.

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