Santé Magazine, le féminin qui fait du bien !

Recommandations pour le 3e plan cancer : comment limiter les inégalités ?

Recommandations pour le 3e plan cancer : comment limiter les inégalités ?

Publié le par Johanna Amselem

Le Pr Jean-Paul Vernant, professeur d’hématologie à l’Université Pierre Marie Curie, a remis son rapport à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso.

Le Pr Vernant avait été chargé par le président de la République, François Hollande, d’un travail préparatoire en vue du troisième plan Cancer pour la période 2014-2018. Le 30 août, il a remis au gouvernement son rapport intitulé “Recommandations pour le troisième plan cancer".

 “Le 3e plan cancer doit poursuivre les actions entreprises mais doit également anticiper les nouvelles organisations qu'imposeront les innovations thérapeutiques en permanent développement”, détaille le texte.

Des innovations qui ne doivent pas accentuer les disparités déjà présentes. Le Pr Vernant demande une diminution des inégalités sociales et géographiques. En effet, pour le cancer, ces différences restent “très marquées”. Afin d’y remédier, il souhaite mettre en place certaines mesures correctrices comme “l’exigence d’une absence de reste à charge pour les patients lors des dépistages, des soins du cancer et de l’après-cancer”.

Mettre en place une "consultation de fin de traitement"

Le communiqué, publié conjointement par les deux ministères, souligne aussi la nécessité de poursuivre l’amélioration “de la prévention en réduisant notamment le tabagisme”.

Ce rapport encourage aussi l’émergence du rôle central du médecin généraliste.Informer et impliquer les médecins traitants dans le suivi des patients traités pour cancer devrait permettre d’éviter de nombreux passages injustifiés aux urgences des centres hospitaliers", rapporte le texte.

Le Pr Vernant veut qu’une “consultation de fin de traitement” soit mise en place afin de signifier au patient son entrée dans “l’après-cancer”. Une consultation à laquelle devrait participer le cancérologue référent, “un infirmier coordinateur”, un psychologue mais aussi le médecin traitant du patient.

Le cancer demeure la première cause de mortalité en France avec 148 000 décès estimés en 2012. Chaque année, 355 000 nouveaux cas sont détectés dans le pays.

OSZAR »