En 2016, 80 000 prothèses de genou ont été implantées en France, un chiffre qui devrait exploser dans les années qui viennent puisqu’on prévoit une augmentation de 600 % d’ici 2030.
La prothèse de genou concerne les patients souffrant d’arthrose, mais aussi les victimes de traumatismes.
Le CHRU de Brest, en lien avec l’Inserm, le Commissariat à l’énergie atomique et différentes entreprises, va tester pendant cinq ans une prothèse connectée, une première en France. Concrètement, 220 patients se verront proposer un modèle fabriqué sur mesure en 3D (à partir d’un scanner du genou) et trente patients supplémentaires bénéficieront d’un prototype muni de capteurs miniatures, dont le rôle est de repérer un début d’infection et des défauts mécaniques.
Le but est d’améliorer la phase post-opératoire et d’adapter la rééducation en fonction des données transmises par les capteurs.
« Pour le patient, la prothèse de genou connectée signifie plus de sécurité. Il pourra ainsi récupérer à domicile via son smartphone des informations relatives à sa prothèse qu’il pourra transmettre à un kinésithérapeute lors de la rééducation et, s’il le souhaite, à son chirurgien », explique le Pr Eric Stindel, directeur du LATIM (Laboratoire du traitement de l'information médicale dépendant de l'Inserm), dans un communiqué du 23 janvier 2018.
Les essais vont durer cinq ans, à l’issue desquels les promoteurs du projet FollowKnee espèrent pouvoir commercialiser leur prothèse connectée.