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Prévention du sida : les jeunes sont mal informés

Prévention du sida : les jeunes sont mal informés © iStock

Publié le par Elena Bizzotto

D’après un nouveau sondage mené sur les jeunes âgés de 15 à 24 ans, les dispositifs empêchant la transmission du VIH sont méconnus. Seuls 79% des jeunes estiment être bien informés. Il s’agit d’un obstacle de taille dans la lutte contre l’épidémie, met en garde Sidaction.

En 2017, près de 1,8 million de personnes ont contracté le virus du sida dans le monde. Ce chiffre diminue constamment depuis le milieu des années 1990, mais la maladie n’est pas encore éradiquée. Or, il semble que les jeunes Français soient mal informés sur les différents moyens pour limiter la transmission du VIH.

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, prévue le 1er décembre, Sidaction publie les résultats d’un sondage réalisé par Ifop-Bilendi auprès de jeunes âgés de 15 à 24 ans. Il atteste d’une méconnaissance des moyens de protection. Seuls 79% des jeunes estiment être bien informés à ce sujet. Un chiffre en baisse de 10 points par rapport à 2009. Les jeunes femmes de 15 à 17 ans sont particulièrement mal loties. Seules 71% d’entre elles se sentent bien informées, contre 83% de leurs pairs masculins.

De nombreuses alternatives

Plus de la moitié des jeunes interrogés ne connaissent pas l’existence du traitement d’urgence (TPE) qui peut être pris au plus tard dans les 48 heures après un risque de transmission. Près des trois quarts ignorent qu’une personne sous traitement efficace, ayant une charge virale indétectable, ne transmet pas le virus du sida, même sans préservatif. Seuls 1/3 connaissent l’existence d’un traitement antirétroviral préventif pour les personnes fortement exposées. Et 22% ne savent pas que le préservatif féminin est un moyen de protection efficace. Autant d’occasions ratées de prendre soin de sa santé.

Le rejet et la peur restent d’ailleurs très présents : 60% de l’échantillon refuserait une relation sexuelle avec une personne séropositive avec utilisation d’un préservatif masculin qu’ils reconnaissent pourtant comme totalement efficace. "Si les messages n’évoluent pas, nous alimenterons le sentiment général que la lutte contre le VIH/sida est une lutte du siècle dernier, ce qui ne fera qu’attiser l’épidémie en silence et les discriminations" explique Florence Thune, directrice générale de Sidaction.

"De nombreuses solutions - telles que le traitement d’urgence, la PReP, le traitement pour les personnes séropositives, et la régularité du dépistage - offrent désormais des alternatives au préservatif", poursuit-elle. "Plus les gens se protègeront avec les moyens qui leur conviennent, plus l’épidémie sera contrôlée."

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