En tenant compte de l’évolution des connaissances scientifiques, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a passé au crible 557 polluants atmosphériques susceptibles d’avoir un impact sur la santé. Au final, elle a établi une liste de treize polluants prioritaires.
Parmi eux, le 1,3-butadiène devrait faire l’objet d’une surveillance systématique, au niveau national, indique l’Agence dans un avis rendu public le 28 juin 2018.
A l’avenir, il pourrait s’ajouter à la liste des polluants surveillés dans le cadre de la réglementation européenne : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone, le benzène, deux types de particules fines, le monoxyde de carbone, le plomb, l’arsenic, le cadmium, le nickel, le mercure et les hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Le 1,3-butadiène provient d’activités industrielles traitant du plastique et du caoutchouc, mais aussi des émissions automobiles et de la fumée de cigarettes.
Il est reconnu comme cancérogène pour l’homme (catégorie 1) par le Centre international de recherche sur le cancer, un organisme qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé.
L’Anses appelle, par ailleurs, à renforcer les données sur deux autres polluants, le carbone suie et les particules ultrafines, « compte tenu de leurs enjeux potentiels en termes d’impact sanitaire ».
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, s’est engagé par communiqué « à mettre en œuvre » ces recommandations. Concernant le 1,3-butadiène, les préfets devront s’assurer auprès des industriels qu’ils mettent en place des mesures de réduction des émissions.