Dans un rapport sur la pollution atmosphérique, publié ce lundi 29 octobre 2018, l’Agence européenne pour l’environnement se réjouit « de lentes améliorations ». Mais elle regrette aussitôt que « la pollution atmosphérique dépasse toujours les limites établies par l’Union européene et les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé ».
Le rapport se base sur les analyses de 2500 stations de surveillance de la qualité d’air en Europe. Le rapport se focalise sur trois polluants majeurs, principalement émis par le transport routier.
Les particules fines PM2,5 sont en léger recul puisque 6 % de la population urbaine de l’Union européenne (UE) y étaient exposés en 2016 contre 7 % l’année précédente. Mais 74 % de cette population étaient exposés à des concentrations supérieures aux limites autorisées. Ces particules restent de véritables tueurs silencieux puisqu’elles sont jugées responsables de 422 000 décès prématurés en 2015 dans 41 pays européens.
Le dioxyde d’azote baisse lui aussi. En 2016, 7 % de la population urbaine de l’UE étaient exposés à des concentrations supérieures aux limites autorisées contre 9 % en 2015. Le nombre de décès prématurés dus à ce polluant est estimé à 79 000 en 2015 dans 41 pays européens.
L’ozone fluctue d’une année à l’autre, probablement parce qu’il est très dépendant de la météo. En 2016, 12 % de la population urbaine de l’UE étaient exposés à des concentrations supérieures aux limites autorisées en Europe, ce qui représente - 30 % par rapport à l’année précédente, mais plus que les 7 % enregistrés en 2014. Selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé, ce sont 98 % des citadins européens qui respirent un air trop chargé en ozone. Ce polluant serait responsable de 17 700 décès prématurés en 2015 dans 41 pays du continent.