« Je le savais, j’ai un cancer du cerveau ! » Combien de fois avez-vous entendu votre ami/collègue/frère établir un diagnostic tragique, le nez collé à son écran d’ordinateur, alors qu’il ne souffre que d’un simple mal de tête ? Le moteur de recherche Google l’a bien compris : dès les premiers symptômes, on a tendance à se précipiter sur internet pour comprendre de quel mal on souffre. D’ailleurs, une recherche sur 20 concerne des questions médicales.
Le géant américain a donc décidé de modifier son application de recherche mobile pour apporter des réponses appropriées aux internautes. Un groupe de médecins a travaillé sur une série d’informations de sources médicales en lien avec certains symptômes.
Ces données, tels que la gravité de la maladie, son traitement, son degré de contagiosité, etc… vont apparaître dans l’espace « Knowledge Graph » qui s’affiche en haut à droite de votre écran après une recherche internet.
Un outil informatif
Si, par exemple, vous cherchez « vomissements, crevettes pourries, nausée » sur Google, vous aurez probablement un résultat du type « intoxication alimentaire » qui s’affichera, avec des informations sur le nombre de cas dans votre région et le numéro à contacter en cas d’urgence.
Pour le moment, cet outil ne sera intégré qu’Etats-Unis et uniquement sur les smartphones et les tablettes, mais il a vocation a s’élargir et s’afficher sur un maximum de pages une fois que la base de données aura évolué.
Votre collègue hypocondriaque pourra donc, en un seul clic, connaître toutes les maladies dont elle est atteinte. Est-ce une bonne nouvelle ? Google insiste sur le cadre informatif de cette nouveauté, et souligne qu’elle n’aura pas vocation à remplacer un avis médical professionnel. Le but : fournir des données fiables et correctes à l’utilisateur.
Vers un assistant virtuel ?
Il faudra donc conseiller à la collègue d’aller consulter pour savoir si oui ou non elle souffre vraiment d’un cancer du cerveau. En tout cas, ce n’est pas l’histoire de l’anglaise Sadie Rance qui va la rassurer : cette jeune fille de 23 ans a diagnostiqué elle-même son cancer de l’ovaire de stade 4 grâce à ses recherches sur internet, alors que son médecin lui avait assuré qu’elle était atteinte par le syndrome du côlon irritable.
Google ne remplacera jamais un professionnel de santé en chair et en os, mais pourrait peut-être devenir, à terme, son assistant ?