Au premier trimestre 2017, les livraisons de cigarettes aux buralistes auraient enregistré une hausse de 1,4 % par rapport à la même période en 2016, selon l’administration des douanes. Dans le même temps, le tableau de bord mensuel de l’Office français des drogues et toxicomanies livre des informations contradictoires sur les ventes de cigarettes : en baisse en janvier, en hausse en février, de nouveau en baisse en mars.
D’où la question : le paquet neutre obligatoire depuis le 1er janvier 2017 n’aurait-il aucun impact ?
Le Comité national contre le tabagisme (Cnct) estime qu’il est beaucoup trop tôt pour considérer que le paquet est un « flop ». « L’évolution des ventes d’un mois sur l’autre n’a guère de sens », écrit-il dans un communiqué du 2 mai 2017. « Pour pouvoir juger de la mesure, il importe de s’inscrire dans le temps et d’avoir différents indicateurs et en particulier des indicateurs concernant la consommation. Tel n’est pas le cas aujourd’hui ». Au passage, le Comité relève une note positive : les demandes d’aide à l’arrêt du tabac auprès de et de substituts nicotiniques sont nettement en hausse.
Enfin, le Cnct rappelle les objectifs premiers du paquet neutre : éviter que les emballages de cigarettes servent de support publicitaire et empêcher les fabricants de contourner la législation en laissant croire que leur produit est moins toxique qu’un autre. De nouvelles photos repoussantes seront, d'ailleurs, apposées sur les paquets dès le 20 mai 2017.
La principale cible du paquet neutre est, bien évidement, les adolescents sensibles à l’attraction des marques. Le Cnct rappelle que chaque année, 200 000 jeunes tombent « dans le piège de la cigarette ».