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Obésité : la HAS recommande la chirurgie bariatrique en dernier recours

En France, 17 % des adultes sont en situation d’obésité. © iStock / peakSTOCK

Publié le par Johanna Amselem

La Haute Autorité de Santé complète le parcours de soins du surpoids et de l’obésité chez l’adulte, incluant de nouvelles recommandations sur la prise en charge pré et post chirurgie bariatrique.

En France, 4 % des enfants et adolescents de 6-17 ans et 17 % des adultes sont en situation d’obésité. « Cette maladie chronique complexe et multifactorielle a un impact important sur la qualité de vie, entraîne elle-même d’autres maladies (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires…) et réduit l’espérance de vie », détaille la HAS. Le 4 mars prochain, c’est la journée mondiale de l’obésité. La Haute Autorité de Santé (HAS) est revenue, dans un communiqué, a complété ses recommandations de parcours de soins pour cette pathologie et alerté sur la stigmatisation.

Ces dernières années, il y a une augmentation des cas de chirurgie bariatrique en France. Toutefois, la HAS rappelle que cette technique ne doit pas être utilisée en première intention et doit répondre à des critères spécifiques. « Elle doit intervenir en dernier recours et ne doit pas être pratiquée chez l’enfant sauf cas exceptionnels », recommande la Haute Autorité de Santé. Et d’ajouter : « Elle implique une préparation de six mois au minimum, un suivi régulier spécifique après l’intervention et un suivi à vie de l’état de santé tout en maintenant les modifications des habitudes de vie. Pourtant, aujourd’hui seuls 50 % des patients opérés bénéficient d’un suivi à deux ans. Après cinq, dix, quinze ans, ce pourcentage diminue ».

Une posture de non-jugement

« Nous le savons, un simple regard peut parfois affecter la relation médecin-patient, tout comme le choix des mots et l’environnement dans lequel il est reçu. Il est essentiel d’adopter une posture de non-jugement et d’écoute vis-à-vis des personnes en surpoids ou en obésité, je pense en particulier aux adolescents. L’engagement des patients dans leur prise en charge en dépend », assure le Pr Lionel Collet, président de la HAS.

Dans son avis, la HAS précise que l’accompagnement des modifications des habitudes de vie constitue la première modalité de la prise en charge. Si nécessaire, il est possible de mettre en place un accompagnement psychologique voire psychiatrique peut aussi être mis en œuvre si nécessaire. Il est également important d’éviter les ruptures de soins et d’accompagner au mieux le patient.

Sources
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