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Les nouvelles mesures d'Instagram contre les anti-vaccins

Vaccins : Instagram prend des mesures contre les ‘fake news’ © istock

Publié le par Hélène Bour

Face à la défiance croissante envers les vaccins, le réseau social Instagram a décidé d’agir en supprimant les contenus liés à des hashtags anti-vaccins, alimentant de fausses informations, ou “fake news”.

Fini les hashtags, ou mots-dièse diffusant de fausses informations sur les vaccins sur Instagram. Conscient de sa part de responsabilité dans la propagation des “fake news”, le réseau social a décidé de jouer les gendarmes.

A l’aide d’une intelligence artificielle, le géant du web va analyser les contenus associés à des hashtags sur les vaccins, afin de les supprimer s’ils véhiculent des fausses informations, comme le fait que le vaccin provoque l’autisme par exemple.

Ainsi les hashtags #vaccinecauseautism et #vaccinesarepoison ont d’ores et déjà été supprimés. Lorsqu’il recherche ces mots-clefs dans la barre de recherche, l’internaute tombe désormais sur une page sans résultats. Si un hashtag en apparence anodin, comme #vaccines1234, est utilisé dans des publications incluant des fausses informations sur les vaccins, il sera ajouté à la liste de hashtags bloqués. En revanche, Instagram ne peut rien contre les opinions anti-vaccins, et ne cherche pour l’heure qu’à éviter la propagation de “fake news”.

Notons que cette décision intervient après que Facebook, qui détient Instagram, a annoncé qu'il “explorait des mesures supplémentaires” pour s'attaquer aux publications anti-vaccination. Il faut dire que les réseaux sociaux ont leur part de responsabilité dans la hausse de la défiance à l’égard des vaccins, défiance qui a elle-même engendré une baisse de la couverture vaccinale, notamment à l’égard de la rougeole, aux États-Unis comme en Europe.

Selon des chiffres récents de l’Unicef, 169 millions d’enfants dans le monde n’auraient pas reçu la première dose du vaccin contre la rougeole entre 2010 et 2017.

Aussi Simon Stevens, responsable des autorités de santé britanniques, parle-t-il de “bombe à retardement” pour la santé publique mondiale, une menace que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) elle-même ne prend pas à la légère.

Source : New Scientist

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