À Soissons, près d’Amiens, un quadragénaire est décédé des suites de la leptospirose. L’homme vivait dans un immeuble infesté de rats. Un décès confirmé par l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France. Alors qu’il sortait de son logement, il s’est retrouvé face à un rat. Exaspéré par la situation, il donne un coup de pied dans le rongeur qui le mord. Après une consultation avec son médecin, le patient est orienté vers les urgences. Infecté par la leptospirose, il est transféré du service d’urgences de Soissons vers le centre hospitalier universitaire d’Amiens, où il est mort.
« La leptospirose est une maladie infectieuse plutôt rare (600 cas en France sur la période 2014-2016), en général bénigne mais qui peut prendre des formes graves, voire être mortelle. Elle est due à une bactérie, la leptospire », indique l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes sur son site internet. La bactérie se transmet d’un animal à l’Homme (zoonose). Généralement, les symptômes se manifestent dans les trois semaines après la contamination par une fièvre supérieure à 38 °C, des maux de tête et des douleurs musculaires et articulaires diffuses. « Dans les formes plus graves, le foie, les reins, les méninges peuvent être atteints. La maladie conduit alors parfois au décès ».
Faut-il se faire vacciner ?
L’ARS précise que la vaccination est recommandée dans le cadre d’une activité professionnelle exercée durablement et/ou en permanence, ou régulièrement, en milieu à risque. « Elle peut également être proposée dans le cadre de la pratique régulière et durable d’une activité de loisir exposant spécifiquement au risque ».
Et de compléter : « Son indication doit être posée par le médecin au cas par cas après évaluation individuelle du risque. Elle ne dispense en aucun cas du port d’équipement de protection (gants, combinaison…) ». L’Agence régionale de Santé rappelle l’obligation de déclarer toute infection à la leptospirose afin de mieux recenser les cas afin de prévenir les risques d’épidémie.