Le gouvernement persiste. Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal avait annoncé vouloir « simplifier la vie » des personnes handicapées. « Nous accompagnerons nos concitoyens en situation de handicap en toutes circonstances », avait promis le Premier ministre. Et de compléter : « Nous prendrons intégralement en charge le remboursement des fauteuils roulants de ceux qui en ont besoin ».
En avril dernier, lors de la Conférence nationale du handicap, Emmanuel Macron avait déjà annoncé un remboursement intégral par l’Assurance maladie de tous les fauteuils roulants. Actuellement, le prix d’un fauteuil roulant manuel peut atteindre jusqu’à 10 000 euros et celui d’un électrique avoisine les 50 000 euros. Pour ceux qui possèdent un modèle manuel, l’Assurance maladie rembourse jusqu’à 600 euros et jusqu’à 5 200 euros pour les fauteuils électriques.
« Il y a toujours un gros reste à charge et c’est un parcours du combattant pour tenter de le diminuer », rappelle Malika Boubekeur, conseillère nationale d’APF France handicap, citée par l’Agence France Presse. « Le fauteuil est le prolongement du corps de la personne, il s’agit d’un moyen de compensation indispensable, adapté à ses habitudes de vie. »
Une pétition lancée
Plusieurs médias rapportent que le gouvernement a présenté aux acteurs du secteur un projet de nouvelle nomenclature. Ce dernier prévoit une augmentation de la base de remboursement (2 600 euros pour un fauteuil manuel, 18 000 euros pour un électrique) et fixe un prix limite de vente. En conséquence, les modèles aux tarifs inférieurs à ces limites seraient intégralement remboursés. À l’inverse, les autres modèles ne seraient plus pris en charge. Face à cette mesure, une pétition a été lancée afin de contraindre le gouvernement à respecter sa promesse de remboursement intégral.
Interrogé par l’AFP, le ministère chargé des Personnes handicapées a confirmé que « le travail » se poursuivait avec « l’ensemble des acteurs » pour « trouver la meilleure approche » afin que « chacun puisse avoir accès à un fauteuil qui répond à ses besoins », dès cet été. Une chose est certaine, Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées confirme la volonté du gouvernement : « Les fauteuils roulants, manuels ou électriques, seront bien pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie et les complémentaires santé. C’est un enjeu de justice sociale et de dignité. »