On pense souvent que l’accident vasculaire cérébral (AVC) ne touche que les personnes âgées. A tort ! Une étude internationale a comparé les données de 119 pays entre 1990 et 2010. Les résultats parus dans le Lancet le 24 octobre montrent que l’incidence augmente partout dans le monde. Les chercheurs ont relevé 16,9 millions de cas en 2010, soit 68 % de plus qu’en 1990. Le nombre d’AVC a même augmenté de 25 % en vingt ans dans la tranche d’âge 20-64 ans. Sur la même période, la mortalité a baissé dans les pays à hauts revenus, dont la France. On estime que, chaque année en France, 130 000 à 150 000 personnes sont victimes de cette pathologie devenue, chez nous, la première cause de handicap chez l’adulte.
À la veille de la Journée mondiale contre l’AVC, traditionnellement fixée au 29 octobre, les experts rappellent que la maladie est favorisée par l’hypertension artérielle, la sédentarité, l’obésité ou le tabagisme. En prévention, ils préconisent de réduire sa consommation de sel (facteur d’hypertension artérielle), de calories, d’alcool et de tabac.
Plus elle est précoce, plus la prise en charge est efficace. D’où l’importance de repérer très vite les signes inquiétants : paralysie ou engourdissement d’une partie du corps, difficulté d’élocution, troubles de la vision, de l’équilibre ou de la marche, mal de tête sévère…
Ces signes peuvent être brefs et disparaître aussi vite qu’ils sont venus. Néanmoins, ils ne doivent pas être négligés. Le bon réflexe : alerter immédiatement les secours en appelant le 15.
Pour en savoir plus: un site d'informations mis en place par la Société française neuro-vasculaire www.accidentvasculairecerebral.fr