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Pourquoi il ne faut mettre aucun plastique dans les composteurs domestiques

Si vous avez des matières plastiques à jeter, il est recommandé de privilégier la collecte. © iStock/GENETTICA

Publié le par Johanna Amselem

L’Agence de santé Anses alerte sur le fait que la dégradation totale de ces matériaux n’est pas garantie par les composteurs domestiques.

De nombreux Français ont décidé de mettre un compost chez eux. Mais, pas toujours simple de savoir précisément quoi y déposer. En plus des épluchures de légumes et des restes de fruits, certains ajoutent des déchets plastiques estampillés de la mention "biodégradable" (ces plastiques se dégradent sous l’action de micro-organismes). Une bonne idée ? Pas vraiment à en croire un avis récent de l’Anses.

En effet, la dégradation totale de ces matériaux n’est pas garantie par les composteurs, ce qui peut causer des conséquences dangereuses sur la santé humaine et l’environnement. En conséquence, l’Anses recommande donc de ne mettre aucune matière plastique dans les composteurs domestiques. Il est possible que des matières plastiques "biodégradables" représentent une source de pollution quand le compost est répandu dans un potager.

Faire évoluer la norme

"Cette contamination peut provenir des différents constituants des matériaux, ou de microplastiques issus de leur dégradation. Les constituants concernés peuvent être des polymères, des monomères résiduels, des additifs ou des charges inorganiques présentant des dangers potentiels aussi bien pour la santé humaine que pour l’environnement", explique Stéphane Leconte, coordonnateur de l’expertise à l’Anses.

Si vous avez des matières plastiques à jeter, il est donc recommandé de privilégier la collecte, le tri et/ou le traitement des matières plastiques biosourcées, biodégradables et compostables usagées par les filières industrielles, comme pour tous les autres emballages.

Pour garantir la sécurité des consommateurs, l’Anses recommande d’établir "une norme unique intégrant une évaluation de la biodégradabilité dans tous les milieux de l'environnement et de fixer des critères plus contraignants tels que l'absence de perturbateurs endocriniens, de substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques".

Sources
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