La presse britannique parle déjà “d’effet Kate Middleton”, sinon de déflagration. Depuis que la Princesse de Galles a publiquement annoncé être atteinte d’un cancer, les sites internet d’associations caritatives contre le cancer et du système de santé britannique (NHS, pour National Health Service) sont assaillis de visites. Les visites sur la page du site internet du NHS qui porte sur le cancer ont ainsi été multipliées par cinq dans les jours qui ont suivi cette déclaration tant attendue, tandis que les associations Cancer Research UK et Macmillan Cancer Support ont également fait part d’une hausse impressionnante du nombre de clics sur leurs sites.
Dans le détail, dans les 24 heures qui ont suivi la prise de parole de Kate Middleton, il y a eu 2 840 visites sur la page du cancer du NHS, soit une hausse de 373 % par rapport à la même période la semaine précédente. Quelque 4 172 personnes, soit une toutes les trois secondes, ont consulté la page des symptômes du cancer, dans les trois heures qui ont suivi la diffusion de la déclaration de la Princesse de Galles. Lors du même intervalle de temps la semaine passée, on n’en comptait que 1 922. Le NHS a précisé que ces chiffres avaient atteint un pic juste après l’annonce, soit entre 18h et 19h, heure locale, vendredi 22 mars 2024, avec 1 678 visites sur la page des symptômes du cancer.
Du côté de l’association Cancer Research UK, qui pourrait être l’équivalent de la Ligue contre le cancer ou de l’Institut national du cancer (INCa) en France, on a comptabilisé plus de 200 000 visiteurs sur ses pages d’information et d’assistance à la fin du dimanche suivant l’annonce. L’association Macmillan comptait quant à elle près de 100 000 visiteurs au même moment. Ces chiffres seraient les plus élevés enregistrés sur un week-end depuis le premier confinement des Britanniques en mars 2020.
“Parler sauve des vies”
“Recevoir un diagnostic de cancer peut être très intimidant – cela bouleverse votre vie et en parler peut être très difficile pour les gens – la façon dont la Princesse de Galles a courageusement parlé de son diagnostic aidera les autres à faire de même”, s’est réjoui le Pr Peter Johnson, directeur clinique national pour le cancer au sein du NHS britannique, cité par le DailyMail (source 1). “Grâce à cela, nous avons constaté une augmentation du nombre de personnes venues voir des informations vitales sur notre site Web concernant les signes et symptômes. Il ne fait aucun doute que parler du cancer sauve des vies si cela encourage les gens à se manifester plus tôt si les choses ne vont pas”, a-t-il conclu.
Notons que ce “coup de tonnerre” médiatique n’est pas sans rappeler la hausse des mastectomies préventives et des dépistages des gènes BRCA1 et 2 dans la lutte contre le cancer du sein, suite à l’annonce de l’actrice Angelina Jolie.