Dernière ligne droite avant les grandes vacances. Mer ou montagne, à chaque famille sa préférence. Si vous avez choisi de passer quelques jours à la plage, méfiez-vous de votre lieu de villégiature. Selon une étude publiée par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), une plage française sur cinq est régulièrement polluée par des bactéries. Au total, elles sont même 5 % « à éviter ».
D’après les résultats publiés par Le Parisien (source 1), 93 plages sont « à éviter » et 316 sont « déconseillées » sur les 1 854 plages de l’Hexagone et de la Corse. D’autres plages sont elles recommandées pour la baignade, c’est le cas de 690 plages, et elles sont 755 à être « peu risquée ». Les plages les plus mal classées se trouvent :
- dans les Alpes-Maritimes,
- le Nord,
- le Pas-de-Calais,
- le Calvados,
- la côte nord de la Bretagne.
Parmi les autres plages à éviter se trouvent également celles de Landunvez (Finistère), Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ou Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).
Où faut-il se baigner ?
« Les mieux classées se situent sur la façade Atlantique, en Occitanie et en Corse, avec des plages de Lège-Cap-Ferret (Gironde), Palavas-les-Flots (Hérault) ou Etel (Morbihan) dans le peloton de tête », précise Le Parisien.
L’association rappelle qu’entre 4 et 14 prélèvements sont réalisés chaque année entre juin et septembre sur chaque plage. Grâce aux différents scores, les plages sont ensuite classées à partir d’une grille européenne avec différents indicateurs : excellent, bon, suffisant, insuffisant. « Ce classement destiné à la comparaison à l’échelle européenne décrit la qualité moyenne des eaux de baignade mais il ne reflète pas la réalité des risques sanitaires, celle qui intéresse les baigneurs », rapporte le site Labelleplage (source 2).
« On a essayé de concevoir un autre classement avec les mêmes données. Car beaucoup de plages sont classées bonnes ou excellentes alors même qu’elles subissent des pollutions », a expliqué à l’Agence France Presse Christophe Le Visage, vice-président d’ERB. Avant d’ajouter : « Avec les concentrations de bactéries qu’on observe sur certaines plages, il y a des risques pour les baigneurs ». Une note sur 100 a été attribuée à chaque plage en évaluant le risque sanitaire pour chaque prélèvement effectué par les autorités.
Comment est réalisé le classement ?
Au lieu d’évaluer globalement la qualité de chaque plage sur l’ensemble des prélèvements de quatre années, le risque sanitaire a été analysé individuellement pour chaque prélèvement. Le classement dépend ensuite de la proportion des prélèvements classés « Bons ». Ainsi, si 100 % des prélèvements sont classés « Bon », la note est de 100. Mais si 10 % des prélèvements sont classés « Moyen » ou « Mauvais », la note est donc de 90. Au total, quatre catégories sont nées : la baignade est « recommandée » (avec une note égale ou supérieure à 95), « peu risquée » (avec une note comprise entre 85 et 95), « déconseillée » (avec une note allant de 70 à 85) et « à éviter » (avec une note inférieure à 70).
Au regard des résultats, l’association réclame une meilleure surveillance de la qualité des eaux de baignade. « On investit des millions dans l’assainissement, alors que beaucoup de plages polluées sont situées dans des zones où il y a peu de touristes et peu d’urbanisations, comme en Bretagne Nord », rappelle Christophe Le Visage. Avant de conclure : « En termes de bactéries, un cochon c’est l’équivalent de trente humains ».
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