"J’étais impatiente d’avoir 50 ans ! J’ai adoré ça. Cela m’a fait réaliser que ça ne m’intéresse absolument pas d’avoir 23 ans". Dans un entretien accordé au Sunday Times, le 7 août dernier, Renée Zellweger s'est confiée sur son rapport au temps qui passe et aux canons de beauté (source 1).
L'actrice a aujourd'hui 20 ans de plus que la célèbre Bridget Jones, qu'elle a incarnée avec brio, et ça ne la dérange pas le moins de monde. Au contraire, le cap de la cinquantaine a même été 'libérateur" pour elle :
À 50 ans, j'ai eu l'impression d'un nouveau départ. C'est le moment où l'on arrête d'écouter toutes ces voix dans sa tête et où l’on refuse de coller à toutes ces attentes et projections que les gens ont de vous. On est une version plus authentique de soi-même, estime l’actrice.
Si elle semble avoir réussi à faire fi d'une partie des diktats imposés par la société, elle souhaite que toutes les femmes aient le droit d’en faire autant. "Il y a toutes ces pubs pour des crèmes et toutes ces autres conneries qu’ils veulent nous vendre qui nous disent que nous n’avons pas à paraître notre âge… Et je me dis, quoi, vous insinuez que parce que j’ai 53 ans, je ne vaux plus rien ? Est-ce que c’est ce que vous dites ?", s'interroge-t-elle.
"Pour être belle et éblouissante, vous devez embrasser votre âge"
Selon l'actrice, les efforts pour permettre aux femmes de s'accepter en vieillissant sont encore trop minces. "Il y a une énorme différence entre vouloir être la meilleure version de soi-même et vouloir être quelqu’un d’autre", souligne-t-elle. Et d'insister : "Pour être belle et éblouissante, vous devez embrasser votre âge. Si vous ne le faites pas, c’est comme si vous vous excusiez de vivre. Et ça, pour moi, c’est tout sauf beau".
De son point de vue, tant que nous accepterons l'idée d'une société obsédée par la jeunesse, "alors nous la perpétuerons". "Qui à 50 ou 60 ans peut se permettre de dire : 'Regardez-moi toute nue, j'ai toujours l'air presque aussi bien qu'à l'époque ?'", déplore-t-elle. "Je ne veux pas être 'presque ce que j’étais', je veux être mille fois mieux ! Il faut changer de paradigme", conclut-elle.