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Parler sexualité à son enfant : une spécialiste conseille de le faire dès l'âge de 2 ans

Parler sexualité à son enfant : le plus tôt serait le mieux © istock

Publié le par Hélène Bour

Contrairement à ce que peuvent penser les jeunes parents, mieux vaut aborder les notions de sexualité relativement tôt avec son enfant, comme l’explique Michele Borba, psychologue en parentalité.

Parce qu’ils pensent qu’ils sont encore trop jeunes et pas encore concernés, nombreux sont les parents qui préfèrent ne pas aborder les questions de sexualité avec leurs enfants. Ils se contentent parfois de nommer les organes sexuels par de petits mots innocents (zizi, zézette et autre foufoune).

Pourtant, de l’avis de certains psychologues, mieux vaudrait nommer les organes correctement au plus tôt et répartir les discussions sur le sexe à mesure que son enfant grandit, plutôt que “d’ouvrir la boîte de pandore” d’un seul coup.

C’est en tout cas l’avis de Michele Borba, psychologue experte en parentalité, interviewée par The Independent. Pour sensibiliser efficacement les enfants au domaine de la sexualité et les mettre en confiance pour qu’ils osent ensuite demander conseils à leurs parents, mieux vaudrait évoquer la sexualité dès l’âge de deux ans, assure la spécialiste. Par son expérience, la psychologue a constaté que le fait de reporter ces conversations vers 8,9 voire 13 ou 16 ans était nuisible pour l’enfant, et qu’il serait bien mieux pour lui que ces notions soient abordées tôt et de façon progressive.

Bien évidemment, il ne s’agit pas d’évoquer de but en blanc les relations sexuelles et autres aspects de la sexualité, u sujet réservé aux adolescents et adultes, mais de commencer par exemple par nommer correctement les parties intimes.Utilisez des termes tels que vagin et pénis quand ils sont jeunes, car cela rend les choses beaucoup plus faciles. Et les enfants penseront déjà qu'ils peuvent parler de tout à maman et à papa”, conseille ainsi Michele Borba. Si les parents sont mal à l’aise sur ces questions, l’enfant risque lui aussi d’être mal à l’aise sur ce sujet, estime-t-elle.

Reconnaissant qu’il n’y a pas vraiment d’âge auquel il faut parler de ceci ou de cela en matière de sexualité, la psychologue conseille aux parents de suivre l’évolution de ce que leur enfant apprend (à l’école avec ses camarades par exemple) et de ce à quoi il est exposé à mesure qu’il grandit. En d’autres termes, il s’agit pour les parents de “garder une longueur d’avance” afin que l’enfant ne reçoit pas d’informations erronées de la part de son entourage avant que l’on ait pu lui expliquer les choses de façon neutre, non biaisée.

Michele Borba, qui conseille aux parents peu à l’aise de s’appuyer sur des contenus pédagogiques prévus à cet effet, invite globalement les parents à évoquer la sexualité avant le moment auquel ils pensaient l’évoquer. Car bien souvent, l’enfant aura déjà eu vent de certaines choses, et pas de la meilleure façon.

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