La ménopause est la période de la vie marquée par l'arrêt de l'ovulation et la disparition des règles. Une phase de périménopause qui peut durer de deux à quatre ans la précède, caractérisée le plus souvent par une alternance de cycles courts et longs et les premières bouffées de chaleur et sueurs nocturnes. « Ces symptômes surviennent en général vers l'âge de 47 ans et sont dus à une carence en hormone, l'une des principales hormones féminines. La sécrétion d'œstrogènes est préservée. », précise l'Assurance maladie sur le sujet. Cette période de modifications hormonales nécessite une attention particulière sur le plan cardiovasculaire mais pas seulement : sur le plan sexuel aussi rappellent des chercheurs.
Des scientifiques de la North American Menopause Society indiquent en effet qu'il existe un risque plus important de l'ordre de 30% de dysfonctionnement sexuel pendant la périménopause et que la sécheresse vaginale est le plus souvent en cause, avec un impact sur le désir, l’excitation, la lubrification pendant les rapports sexuels. En effet, de nombreux facteurs peuvent affecter négativement la vie sexuelle, notamment l'état émotionnel, le vieillissement, les problèmes médicaux chroniques mais aussi l'état de la ménopause. La diminution du taux d'œstrogènes pendant cette période entraîne des changements biologiques dans le corps et notamment une atrophie vaginale.
Diagnostiquer et traiter d'emblée la sécheresse vaginale
Concrètement, la cavité vaginale devient plus étroite, ce qui se traduit par des irritations, des brûlures et des douleurs lors de la pénétration. « Bien que des études antérieures aient documenté l'effet de l'atrophie vaginale sur les femmes ménopausées, cette nouvelle étude est l'une des rares à évaluer l'effet pendant la périménopause, une période de transition avant la ménopause lorsque les ovaires commencent à produire moins d'oestrogènes. », expliquent les chercheurs dont l'étude est parue dans la revue « Menopause ». Il s'avère que certains symptômes de l'atrophie vaginale, tels que la sécheresse vaginale, sont beaucoup plus fréquents pendant cette phase de transition vers la ménopause.
Les chercheurs ont également constaté qu'en grande partie à cause de la sécheresse vaginale, les scores de satisfaction sexuelle diminuaient tandis que le dysfonctionnement sexuel augmentait d'environ 30% pendant ces années de périménopause. « Cette étude a examiné le fonctionnement sexuel chez les femmes âgées de 40 à 55 ans et a identifié un lien entre sécheresse vaginale et une fonction sexuelle altérée. », ajoutent-ils. « Compte tenu de la prévalence élevée de troubles de la sexualité sexuels chez les femmes, l’identification d’un facteur éminemment traitable, comme la sécheresse vaginale, peut leur permettre de maintenir leur fonction sexuelle pendant cette transition. », concluent-ils.
A noter que l'Assurance maladie indique que des soucis de santé peuvent s'installer progressivement lors de la ménopause, notamment une sécheresse vaginale elle-même responsable de troubles sexuels : douleurs lors de rapports, baisse du désir et vaginite non infectieuse. Cette dernière met également en garde contre un risque cardiovasculaire plus important puisque la protection naturelle par les hormones disparaît et certains facteurs comme le tabac ou le surpoids accentuent ce risque. En outre, la perte osseuse s’accélère en raison de la diminution de la capacité du corps à produire du tissu osseux. Un suivi médical permet de détecter rapidement ces problèmes et de les prendre en charge.