La chanteuse Chimène Badi était récemment l’invitée du podcast La Leçon, à l’occasion de la promotion de son nouveau projet baptisé Gospel & Soul, qui donnera lieu à un concert au Grand Rex en mars 2025.
La chanteuse a abordé avec l’intervieweuse la problématique du harcèlement scolaire, et la difficulté à bâtir sa confiance en soi malgré tout. Alors que la journée nationale « Non au harcèlement » aura lieu le 7 novembre prochain, la chanteuse révèle avoir subi du harcèlement scolaire dès son premier jour au collège, en sixième.
« Je me suis libérée du regard des autres »
La chanteuse décrit un contexte familial difficile, avec des parents très occupés, du racisme, contexte qui va la pousser à garder pour elle ce qu’elle vit au collège. Elle dit avoir réussi à surmonter tout cela en trouvant la force en elle d’avancer malgré tout, de se défendre, sans pour autant faire l’apologie de la violence. La musique devient alors son échappatoire, à tel point qu’elle va se donner à cela corps et âme, en s’oubliant sans doute un peu aussi.
La chanteuse à la voix exceptionnelle est également revenue sur les critiques constantes qu’elle a subies dans sa carrière, sur son poids, son physique, ses problèmes de peau. “Je vais bien parce que je ne suis plus esclave de tant de choses. Je me suis libérée du regard des autres, de la pression liée à mon métier. J’ai compris que la vie, ce n’était pas ça”, a-t-elle déclaré. “Ma carrière, c’était ce qu’il y avait de plus important, à un point tel que ça m’a bouffé ma vie, une grande partie, alors qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas”, a-t-elle poursuivi.
Un diagnostic récent qui a changé beaucoup de choses
La chanteuse de 41 ans révèle avoir récemment compris certaines choses, quant à ses réactions, suite à un diagnostic posé il y a deux ans. Chimène Badi indique avoir été diagnostiquée hypersensible : “J’ai été diagnostiquée hypersensible il y a deux ans donc j’ai compris qui j’étais, j’ai compris pourquoi les émotions prenaient une place aussi forte chez moi, pourquoi le rire était trop fort, pourquoi les pleurs étaient trop forts”, raconte-t-elle.
L’artiste se dit soulagée depuis qu’elle se sait hypersensible, et ses équipes savent aussi qui elle est et comment elle se comporte. “On ne me prend pas la tête parce qu’on sait que si je dis non, c’est non, j’ai mis un temps fou à en arriver à ça, je culpabilisais avant. Je me sentais coupable alors qu’aujourd’hui, je prends des décisions, je les assume”, affirme l’artiste.